Dans le but de devenir autonomes, certaines femmes déploient des efforts dans la recherche des activités génératrices de revenus. Au marché central de Muramvya dans la province de Muramvya, certaines femmes exercent différentes activités qui génèrent des revenus afin de se débrouiller dans leur vie quotidienne. Il s’agit, entre autres, des activités de commerce, de couture, etc. qui ne nécessitent pas un grand capital.
Lors de notre descente au marché central de Muramvya, nous avons remarqué des femmes et filles exerçant différentes activités surtout commerciales aux différents coins du marché. Les unes vendent des produits agro- alimentaires, d’autres s’occupent des activités comme la couture, le travail dans des petits restaurants aux alentours du marché, et d’autres encore font le transfert d’unités et la vente de la monnaie électronique autour du marché, etc.
Sylvana Niyukuri, l’une des femmes qui vend des légumes dont des tomates, du petit pois, des oignons blancs et rouges, fait savoir qu’après trois ans de mariage sans aucune activité qui lui génère un quelconque revenu, elle a eu le courage de demander un prêt de 30 000 FBu auprès d’un groupe solidaire de sa colline. Elle s’est tout de suite lancée dans l’activité commerciale en vendant des légumes. « Aujourd’hui, mon petit commerce va bien, je compte un capital de 200 000 FBu en moins d’une année et demie de travail. Je peux nourrir ma famille et subvenir aux autres besoins. Je ne dois pas recourir à mon mari pour pouvoir m’acheter un pagne ou des habits pour ma fille de 3 ans et mon fils de 11 mois » témoigne Mme Niyukuri.
Le manque de clientèle suffisant, un des défis
Parmi les défis rencontrés, Elysée Munezero, vendeuse d’habits de seconde main, indique que le manque de clientèle dans ledit marché fait chuter leur chiffre d’affaires car ils peuvent passer toute la journée sans rien vendre. Malgré cela, Mme Munezero salue la contribution issue de son occupation quotidienne. Selon Mme Miburo, une femme couturière au marché de Muramvya, son activité a une grande importance dans son autonomisation . Elle aussi se plaint du manque de clients.
Signalons qu’autour du marché, il s’observe des jeunes filles qui font le transfert d’unités et la vente de la monnaie électronique (Lumicash et Ecocash). C’est une autre activité qui, visiblement, occupe actuellement les filles dans leur voie d’autonomisation.
Eliane Nduwimana