Le lundi 17 février 2025, au marché central de Gitega, les prix des denrées alimentaires affichent des variations notables. Les pommes de terre et les haricots sont en légère baisse au moment où le petit pois frais et les bananes fraiches sont en hausse. Les commerçants et les acheteurs convergent sur la pénurie du carburant qui gonfle le prix de transport des marchandises.

Au moment de notre passage au marché central de Gitega, dans la matinée, certaines marchandises se vendaient à des prix légèrement en baisse tandisque d’autres étaient en hausse. La pomme de terre qui se vendaient entre 2 800 FBu et 3 200 Fbu il y a un mois, sont désormais proposées entre 1 300 FBu et 1 600 Fbu, marquant une baisse significative. En revanche, le petit pois frais, après une période de diminution, a retrouvé le niveau des mois précédents, se négociant actuellement entre 7 000 Fbu et 9 000 Fbu. Le haricot connaît une légère baisse, oscillant entre 2 600 Fbu et 4 000 Fbu selon la variété. Les bananes fraîches, quant à elles, ont vu leur prix augmenter car un régime qui se vendait entre 10 000 Fbu et 15 000 Fbu en septembre 2024 est désormais proposé entre 20 000 Fbu et 24 000 Fbu.Certains commerçants attribuent ces fluctuations de prix à la pénurie de carburant, qui entraîne une augmentation des coûts de transport des marchandises.
Prendre des mesures pour stabiliser les prix
Certains acheteurs nous ont fait part de leur constat et ont partagé leurs ressentis face aux récentes fluctuations des prix des denrées alimentaires. La prénommée Inès, mère de trois enfants dit que la baisse du prix de la pomme de terre est une bonne nouvelle pour elle. Elle dit qu’avant, avec des prix entre 2 800 FBu et 3 200 FBu, c’était difficile d’en acheter régulièrement. Maintenant, à 1 300 FBu ou 1 600 FBu, elle dit qu’elle peut en acheter plus pour sa famille.
Jean-Pierre, fonctionnaire, lui, se dit surpris par la hausse du prix du petits pois frais. « Ils étaient moins chers il y a quelques semaines, et maintenant ils sont entre 7 000 FBu et 9 000 FBu. C’est devenu un luxe pour moi »a-t-il dit. Pour Aline, commerçante, le haricot est un aliment de base pour beaucoup de ménages. D’après elle-même, si le prix a légèrement baissé, entre 2 600 Fbu et 4 000 Fbu selon la variété, cela reste élevé pour certaines familles. « Les bananes fraîches sont indispensables dans notre alimentation. Voir un régime passer de 10 000 Fbu en septembre 2024 à 20 000 FBu ou même 24 000 FBu maintenant, c’est alarmant», a signalé Emmanuel Ndikumana, père de famille.
Ces variations de prix sont en partie attribuées à la pénurie de carburant, qui augmente les coûts de transport des marchandises. Cette situation affecte directement les consommateurs, réduisant leur pouvoir d’achat et limitant l’accès à certains produits de base.Les acheteurs appellent les autorités à prendre des mesures pour stabiliser les prix et résoudre les problèmes liés à l’approvisionnement en carburant.
Amédée Habimana