Le cancer est l’une des maladies chroniques. Il devient un problème de santé publique car, il n’a pas encore de médicaments efficaces. La prise en charge de ladite maladie est plus coûteuse. Même les gens qui ont des moyens cherchent de soutien financier pour se faire soigner. Les pauvres quant à eux lancent un cri d’alarme pour qu’il y ait un centre spécialisé de prise en charge au Burundi pour un allégement des économies des ménages.
Nibogora habite le quartier II de la zone Ngagara. Elle fait savoir que depuis deux ans, elle avait des troubles dans les intestins. Elle fréquentait souvent les médecins pour faire des consultations. Les résultats ont montré qu’il n’y avait rien dans son corps : « J’ai continué à avoir des douleurs inexpliquées. C’est quand j’ai vu des saignements quand je fais le petit besoin que j’ai commencé à avoir trop peur. Je me suis rendue au CMCK (Centre médical chirurgical de Kinindo).
Les médecins de cet hôpital m’ont prescrits beaucoup d’examens très coûteux que je devais faire. En ramenant les résultats, Ce sont eux qui ont découvert que je souffre du cancer des intestins. Malheureusement, ils m’ont annoncé que cet hôpital n’a pas suffisamment d’équipements et de ressources humaines qualifiées en la matière pour une bonne prise en charge. Par conséquent, ils m’ont référé dans des hôpitaux étrangers », a-t-elle mentionné.
Mme Nibogora affirme qu’il y a huit mois, elle n’a pas encore trouvé des moyens financiers pour aller se faire soigner à l’étranger. Elle a fait un appel à toute sa famille qui a contribué selon ses moyens. Mais, la somme exigée pour accéder à la chimiothérapie est très élevée par rapport à celle collectée.
S’il est difficile à ceux qui ont de moyens financiers, qu’en est-il pour les pauvres!
Notre source déplore que même ceux qui ont des moyens financiers aient de la peine à avoir la somme nécessaire pour aller se faire soigner à l’étranger. « Qu’en est-t-il aux gens pauvres » se questionne-t-elle. Mme Nibogora demande au gouvernement de chercher des partenaires étrangers qui peuvent intervenir dans la construction des centres spécialisés de traitement du cancer en y mettant des ressources humaines qualifiées ainsi que des équipements adaptés.
Le directeur du programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non-transmissibles, Jean De Dieu Havyarimana, affirme que le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour faire sien le problème du cancer. Par conséquent, il a déjà planifié de construire un centre spécialisé de prise en charge du cancer.
Rose Mpekerimana