La lutte contre le chômage est un combat qui fait appel à différentes interventions. Le Collectif pour la promotion des ASBL des jeunes (CPAJ) s’est déjà engagé à contribuer à la résilience des jeunes pour lutter contre le chômage. Un accompagnement gratuit en élaboration des projets et l’organisation des séances de conseils gestion financière sont réalisés à l’intention des jeunes qui le souhaitent afin de leur doter des capacités leur permettant de se créer des projets d’auto-développement.
Au moment où les autorités du Burundi ne cessent d’appeler les jeunes à travailler ensemble à travers des coopératives pour se créer des emplois et combattre le chômage, certaines organisations font de leur mieux pour apporter leur contribution. Le CPAJ déploie ses efforts pour contribuer à la résilience des jeunes afin de lutter contre le chômage.
Selon Ignace Niyonzima, coordonnateur national du CPAJ, les jeunes ont besoin d’un accompagnement pour avoir des capacités en matière de l’élaboration des projets pouvant leur permettre de décrocher des crédits auprès des banques, surtout la Bije (Banque d’investissement pour les jeunes). Et d’ajouter qu’il s’est remarqué que certains jeunes ont des difficultés liées au manque des capacités de monter des projets bancables.
« Les actions menées par le CPAJ pour contribuer à la résilience des jeunes pour combattre le chômage sont classées dans deux catégories. Le premier concerne le renforcement des capacités des jeunes en élaboration, suivi-évaluation des projets pour que les jeunes puissent avoir des compétences nécessaires leur permettant d’être compétitifs. La deuxième catégorie concerne l’organisation des jeunes en groupements d’épargne et de crédit communautaire leur permettant d’avoir de petits fonds pour mettre en œuvre des petites activités génératrices de revenus », a indiqué M. Niyonzima.
Le coordonnateur du CPAJ a précisé que ce collectif a mis en place une équipe des jeunes experts en élaboration des projets qui offre des formations gratuites à l’endroit des jeunes qui souhaitent un accompagnement dans la préparation des projets. « Nous l’avons déjà fait pour certains jeunes et leurs projets ont été financés, et c’est une fierté pour nous. Nous lançons encore une fois un appel aux jeunes qui veulent un accompagnement en élaboration des projets de nous contacter. On peut avoir une idée, mais la traduire sur papier selon le format exigé devient problématique », a-t-il poursuivi.
En plus, notre interlocuteur a aussi souligné que leur collectif organise des séances de conseils. Car, c’est vrai, les certains jeunes peuvent bénéficier des financements, mais il y en a qui sont caractérisés par des malversations et se retrouvent, par conséquent, dans l’incapacité de rembourser les crédits, d’où la nécessité des conseils.
Création d’activités génératrices de revenus grâce aux fonds des groupements d’épargne et de crédits communautaires
Niyonzima est également revenu sur l’importance des groupements d’épargne et de crédits communautaires. L’expérience dans leur collectif a déjà prouvé que ce genre de groupements a permis la création de différentes activités génératrices de revenus. «Malheureusement, la BRB (Banque de la République du Burundi) vient de sortir une mesure interdisant ce genre d’activités alors que c’est une stratégie de faire face au chômage, mais aussi de renforcer la cohésion sociale, parce qu’un groupement de vingt ou trente personnes qui ont une activité commune, c’est difficile de venir les diviser, ils sont vraiment soudés. Nous espérons mener des plaidoyers pour que cette mesure soit vraiment levée ».
Claude Hakizimana