
M.Masumbuko a indiqué que ces sociétés doivent payer une caution de 50 millions pour qu'elle puisse être utilisée pour rapatrier les travailleurs en difficultés
Le gouvernement du Burundi reste déterminé à combattre la traite des personnes. Dans un entretien nous accordé, le mercredi 15 février 2023, le président de la Commission de concertation et de suivi sur la prévention et la répression de la traite des personnes, Epitace Masumbuko a indiqué que dix sept sociétés ont déjà reçu les licences de recruter la main d’œuvre burundaise vers l’étranger.
M. Masumbuko a fait savoir que les sociétés autorisées à recruter doivent travailler dans le strict respect des conditions mises en place par le gouvernement burundais pour lutter contre la traite des personnes. « Pour avoir la licence, il faut que chaque société remplisse une liste des critères. Parmi les conditions exigées, il y a les capacités de pouvoir recruter tant au niveau de formation qu’au niveau du suivi ». Ces conditions, a également commenté notre interlocuteur, permettront aux travailleurs recrutés, de travailler dans des conditions acceptables.
M. Masumbuko a tranquillisé en affirmant que le gouvernement a pris des mesures et initiatives nécessaires pour éviter que les Burundais qui vont travailler à l’étranger ne soient victimes de la traite des personnes. « Ces sociétés doivent payer une caution s’élevant à un montant de 50 millions pour s’en servir au cas où il s’observerait des manquements parmi les travailleurs envoyés. Cette caution pourra être utilisée pour rapatrier les travailleurs en difficulté», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que la mise en place d’une certaine base légale et la création des conditions obligatoires à suivre pour le recrutement visent à corriger les erreurs du passé. « Avant, le recrutement de la main-d’œuvre vers l’étranger se faisait dans la clandestinité. Les Burundais qui allaient à l’étranger, surtout dans les pays du golfe subissaient de la traite ». Comme indiqué, en voulant orienter et harmoniser les actions de recrutement, il y a eu l’intention politique de donner l’opportunité aux Burundais d’avoir accès au travail. En plus, il s’agit d’une politique qui, selon M. Masumbuko, entre dans les efforts du gouvernement pour combattre les causes profondes de la traite des personnes.
Moïse Nkurunziza