
Gilbert Bécaud Njangwa : « La réduction de 50% du nombre des tués et des blessés graves à l'horizon 2030 est l'objectif ultime de la résolution de l'Onu
Dans le cadre du plan mondial des Nations unies de la décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030 et son adaptation au contexte national du Burundi, l’Observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop), en collaboration avec les ministères sectoriels, a organisé, le jeudi 10 août 2023, à Bujumbura, un atelier de mise en place d’une Plateforme des référents communaux de la sécurité routière.
Le représentant de l’Onelop-Burundi, Gilbert Bécaud Njangwa a d’abord indiqué que la réduction de 50% du nombre des tués et des blessés graves à l’horizon de 2030 est l’objectif ultime de la résolution de l’Organisation des Nations unies (Onu). « Notre objectif est de contribuer à la diminution des accidents routiers en sensibilisant tous les acteurs et toutes les personnes concernées y compris les administratifs, la population, la société civile, la police, à savoir et à respecter le contenu du Code routier du Burundi ».
Njangwa a aussi indiqué que cette plate-forme qui sera mise en place permettra de contribuer à limiter la recrudescence du nombre d’accidents de roulage. Il s’est réjoui que le gouvernement du Burundi se soit investi pour mener un combat en matière de politique de sécurité routière afin de réduire le nombre de tués sur les routes.
Njangwa est revenu sur la contribution de cette plateforme des référents communaux de la sécurité routière au Burundi. Dans chaque commune, a-t-il indiqué, les référents communaux de la sécurité routière joueront un rôle important pour asseoir une sécurité routière au niveau communautaire. « Les analyses permettront de développer des actions locales en fonction de l’accidentalité constatée ». Et d’ajouter que la mobilisation des élus locaux sera primordiale dans la lutte contre l’insécurité routière. « Désigner un élu référent de la sécurité routière permet à la commune d’optimiser l’action de ses services ».
Code de la sécurité routière est en cours de modification
Dans son exposé sur le cadre légal et réglementaire du permis de conduire au Burundi, Colonel de police Pierre Nkurunziza affirme que le Burundi dispose d’un cadre légal mais que ce dernier se heurte à certains défis. Il s’agit notamment de l’excès de vitesse, de l’état des routes et du comportement de certains conducteurs qui ne respectent pas les signaux routiers. Le Colonel de police Nkurunziza a également rappelé que la vitesse maximale pour les véhicules d’affaire et promenade est de 50 km/h et 40 km/h pour les véhicules assurant le transport rémunéré dans les villes. Il est revenu sur l’article 192 du Code de la sécurité routière qui stipule que la prise d’alcool est prohibée et que le taux d’alcool supérieur à 80 ml n’est pas permis aux conducteurs.
Il a conseillé aux conducteurs de bien utiliser les ceintures de sécurité pour diminuer le nombre d’accidents de roulage. Il n’a pas oublié de mentionner que le code en vigueur date de 2012 et qu’il est en cours de modification et qu’il précise des punitions aux récalcitrants. Toutefois, cet officier de police s’est indigné que les punitions prévues par la loi ne suffisent pas. Il a enfin indiqué qu’avec la nouvelle loi en cours de préparation, les punitions aux récalcitrants seront multipliées par deux ou par trois.
Moïse Nkurunziza