
Une personne qui présente la lombalgie peut perdre la capacité de faire certaines positions.
La lombalgie est une douleur ressentie au niveau des vertèbres lombaires situées au bas du dos. Si elle n’est pas traitée, la lombalgie peut être handicapante et le patient pourra finir en chaise roulante. Tels sont les propos du physiothérapeute du centre national de référence en kinésithérapie et réadaptation médicale (CNRKR) sis au centre hospitalo-universitaire de Kamenge lors d’un entretien nous a accordé.
Selon le kinésithérapeute, Gérard Ndacayisaba, la lombalgie est une douleur ressentie au niveau des vertèbres lombaires situées au bas du dos. Il y a aussi des douleurs de dos causées par des fractures, comme le cancer ; c’est ce que l’on appelle la lombalgie spécifique. Ce physiothérapeute fait savoir que la forme la plus fréquente est la lombalgie commune (des douleurs de dos qui n’ont pas de cause réelle) qui représente 95% des cas qui s’observent. Suivant la durée des douleurs, la lombalgie se distingue en trois catégories. Il y a la lombalgie aiguë (des douleurs qui durent moins de six semaines), la lombalgie subaiguë (entre 6 à 12 semaines) et la lombalgie chronique (plus de trois mois). Quand les douleurs descendent jusqu’aux jambes, le nerf sciatique est touché.
Absence d’activité physique, un des facteurs de risque de cette pathologie
Notre interlocuteur montre des facteurs de risque de la lombalgie. « Rester assis ou debout longtemps, absence d’activités physiques, des os qui usent, le surpoids, surtout une forte corpulence au niveau du ventre, de lourdes tâches, etc. » évoque-il. Il ajoute que « le mal de dos est fréquent chez la population active, âgée de 30 à 59 ans, qui travaille, plus exposée au stress, aux différentes tâches physiques, etc.
Ce physiothérapeute souligne que la lombalgie, surtout chez les hommes, a un grand impact sur les relations sexuelles. « C’est d’ailleurs la première plainte de la plupart des patients que le centre accueille. A ce niveau l’homme n’est plus capable de faire des mouvements qui lui font mal au dos. Une personne qui présente la lombalgie peut perdre la capacité de faire certaines positions » explique-t-il. Si la lombalgie n’est pas traitée, elle peut être handicapante et le patient pourra finir en chaise roulante.
Comment se prévenir ?
Le physiothérapeute Ndacayisaba conseille aux personnes de s’habituer à des pratiques banales mais très importantes pour prévenir cette maladie. « Eviter de rester assis pendant longtemps. Une fois assis, il faut bien se positionner dans la chaise. Eviter de se courber. Si l’on est devant un ordinateur, il faut garder une distance d’au moins de 50 cm. Le regard doit être droit à la hauteur de la partie supérieure de l’écran pour éviter d’incliner la tête. Il faut porter correctement le sac à dos sur les deux épaules pour l’équilibre. Eviter de porter souvent des chaussures à haut talons. Pratiquer du sport, trois fois par semaine, pendant au moins 30 min. Faire des pauses entre les heures de travail, marcher un peu », conclut-il.
Le Centre national de référence en kinésithérapie et réadaptation médicale (CNRKR) a déjà accueilli autour de 800 cas de lombalgie depuis 2020. Cette pathologie du dos représente la moitié de toutes les pathologies que ce centre reçoit.
Eliane Nduwimana