L’Olucome encourage le gouvernement à protéger la chose publique

Le président de l’Observatoire  de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), Gabriel Rufyiri a  animé le lundi 16 janvier 2023 un point de presse. M. Rufyiri a indiqué que l’objectif de cette activité est d’encourager le gouvernement du Burundi à protéger la chose publique et à prôner le développement équitable.

Gabriel Rufyiri propose mettre en  place une commission indépendante d’experts en vue de proposer des solutions à court, moyen et long termes. Il s’agit également d’exonérer les produits de première nécessité surtout les produits alimentaires dans les meilleurs délais. Il propose, en plus, d’investir dans les cultures industrielles génératrices de devises, de combattre les circuits informels et frauduleux d’achat et de vente de devises. La population est appelée à adopter des stratégies possibles pour développer la résilience en diminuant notamment les dépenses non essentielles. Il appelle aussi le gouvernement du Burundi  à adopter un budget national qui privilégie les secteurs de croissance économique notamment l’agriculture et l’élevage.

Lutte contre le blanchiment d’argent

La Banque de la république du Burundi (BRB) vient de prendre une décision selon laquelle dès le 16 janvier 2023  les retraits en cash sont limités à 15 millions FBu par jour et à 100 millions FBu par mois. En plus, le versement de  plus de 20 millions en cash devra être justifié depuis le 15 février. M. Rufyiri salue cette mesure qui, selon lui, devrait être appliquée depuis l’adoption de la loi  contre le blanchiment d’argent en 2008. Comme indiqué, cette  mesure va beaucoup aider à lutter contre le phénomène de thésaurisation. « Ce qui pourrait suivre est le changement des billets ». Toutefois, M. Rufyiri craint que ceux qui ont caché de l’argent vont changer la monnaie locale en devises ce qui entrainerait la hausse du prix des devises.

 Moise Nkurunziza