La recrudescence de l’utilisation des enfants dans le commerce informel, la fraude et la contrebande s’observe ces derniers jours et le rôle de tout un chacun s’avère important pour éradiquer ce phénomène . Cela ressort de la rencontre de l’OBR (Office burundais des recettes) avec les intervenants dans le domaine de la protection des enfants, le mardi 17 août 2021.
L’OBR se dit inquiet de la pratique de certains contribuables qui commencent à utiliser les enfants dans les activités du commerce informel, de la fraude et la contrebande. Ils sont utilisés dans le transport des marchandises de fraude ou la contrebande, indique le directeur de la communication et des services aux contribuables à l’OBR, Stany Ngendakumana. Il précise que c’est un nouveau mode opératoire des fraudeurs qui s’observe surtout pendant cette période des vacances.
M. Ngendakumana fait savoir que beaucoup de cas s’observent surtout sur les frontières du Burundi avec d’autres pays, mais aussi dans les grandes villes du pays. L’exemple le plus frappant est celui des enfants de moins de douze ans qui ont été attrapés dans la province de Muyinga en train de transporter les marchandises de fraude. Il souligne que cette pratique est un crime pour les enfants. Il interpelle tout un chacun, en ce qui le concerne, à jouer un rôle dans la lutte contre cette pratique.
Ceux qui utilisent les enfants seront traduits en justice
Les participants à la réunion constatent certains obstacles dans la lutte contre la fraude et la contrebande, notamment la méconnaissance de la loi sur la gestion des douanes de la Communauté d’Afrique de l’Est et le manque de collaboration. Certains suggèrent la mise en place d’un cadre de collaboration entre tous les intervenants dans le domaine de l’enfance et la vulgarisation de ladite loi. D’autres proposent l’organisation des séances de sensibilisation et de plaidoyer. Ils se sont convenus que tous les enfants attrapés seront désormais remis aux associations de protection des droits humains afin qu’ils recherchent, en collaboration avec les instances habilitées, les auteurs qui utilisent ces enfants afin qu’ils soient traduits en justice
Cette rencontre a réuni les responsables des associations de protection des droits des enfants, les agents de sécurité, les administratifs et les cadres de la justice. Trois numéros leur ont été communiqués, à savoir le numéro vert de l’OBR (500), le numéro de dénonciation des fraudes (71 450 450) et le numéro de secours pour dénoncer les mauvais comportements professionnels affichés par certains employés de l’OBR (77 510 975).
Eric Mbazumutima