L’Institut d’éducation physique et des sports (IEPS) de l’Univeristé du Burundi a ouvert ses portes en septembre 1974. Cela nous a été dit par Adrien Ngayimbesha (doyen de l’Institut), dans un entretien accordé au quotidien Le Renouveau du Burundi, le mardi 12 mars 2024. Il a indiqué que les activités rentrant dans le cadre des préparatifs de cette année jubilaire vont être officiellement lancées le jeudi 14 mars 2024.
« Au mois de septembre 2024, l’IEPS va souffler ses 50 bougies d’existence. Nous devons alors célébrer ce jubilé d’or. En collaboration avec l’un de nos partenaires qui est l’ambassade de France au Burundi, nous avons organisé des activités sportives. Ces activités qui vont avoir lieu dans l’avant-midi sont intitulées « Le relais autour du monde » et cela rentre dans le cadre des Jeux olympiques (JOP2024) qui auront lieu à Paris en août 2024 », a indiqué M. Ngayimbesha ajoutant que dans l’après-midi, il y aura une leçon qui sera dispensée par un ancien de l’institut qui va relater la vie de ce département depuis sa création à nos jours, son évolution , les défis auxquels il fait face ainsi que les perspectives d’avenir. Il a fait savoir que dans le cadre de ces activités jubilaires, d’autres activités notamment les conférences, les séminaires et les activités sportives (les compétitions) s’étendront sur le long de l’année jusqu’à la fin du mois d’août où est préparée la célébration proprement dite.
M. Ngayimbesha a indiqué que l’IEPS a trois missions principales notamment l’enseignement, la recherche et le service à la communauté, lesquelles missions sont puisées dans les missions générales du gouvernement à travers le ministère en charge de l’éducation. « Nous encadrons les étudiants dans différentes disciplines notamment le basketball, le football, le volleyball, le handball et le rugby (jeux de balles) les jeux individuels comme le tennis et le badminton ; les arts martiaux mais aussi dans d’autres disciplines transversales enseignées, mais qui ne sont pas liées à la pratique sportive (l’Anglais, le Français, la Psychologie, etc.)», a-t-il expliqué.
Un département ouvert à tout le monde
Partant des statistiques dont il disposait, le doyen de l’IEPS a indiqué que pour l’ancien système qui part de 1974 à 2012, l’IEPS avait formé 635 lauréats dont 29 filles seulement. Mais, avec le nouveau système (BMD), de 2012, dit-il, l’IEPS a déjà formé 481 lauréats dont 130 filles. « Vous voyez que le nombre de filles augmentait d’année en année. Ce qui empêchait les filles à fréquenter l’IEPS, c’était les stéréotypes qui poussaient les gens à penser qu’à l’IEPS, il y a des activités demandant beaucoup de forces physiques dont les filles auraient peur. Aujourd’hui, la réalité montre que les filles peuvent faire l’IEPS comme les garçons », a-t-il expliqué en précisant que la plupart de ces filles ont réussi la vie plus que leurs frères.
Une franche collaboration avec les fédérations sportives
Concernant la collaboration avec les fédérations sportives, M. Ngayimbesha a fait savoir que les fédérations sont des partenaires de l’IEPS dans la mesure où ce dernier forme des cadre sportifs fiables (les entraineurs, les consultants). Il a tenu à souligner que l’IEPS joue un rôle prépondérant dans la promotion du sport du fait qu’il forme des enseignants des disciplines sportives, des entraineurs et dirigeants des activités sportives et des législateurs dans le domaine du sport. « Partout où nos lauréats sont affectés, ils sont appelés à être les premiers à faire rayonner la pratique sportive, ainsi que la performance sportive dans le but de développer et vulgariser le sport dans le secteur dans lequel ils sont affectés », a-t-il ajouté.
Des défis ne manquent pas
Pour accomplir ses missions, l’IEPS se confronte à beaucoup de défis notamment le manque d’infrastructures sportives et d’équipements suffisants.
« Nous essayons d’exploiter le peu de matériels disponibles et nous allons continuer à toquer ici et là en collaboration avec nos partenaires pour que nous puissions trouver le matériel qui nous permet de bien accomplir nos missions », a-t-il expliqué en évoquant aussi la massification des étudiants, ce qui constitue aussi un grand défi en plus du manque de ballons, etc.
Une histoire mémorable pour l’IEPS
Notre interlocuteur salue le fait que parmi ses lauréats, l’IEPS a eu une très haute autorité comme un chef de l’Etat. « Je fais allusion à feu Pierre Nkurunziza qui fut président de la république du Burundi. Nous souhaitons avoir un autre chef de l’Etat dans l’avenir », a-t-il conclu.
Olivier Nishirimbere