
Les participants ont demandé au gouvernement du Burundi de développer le secteur industriel
Sous le haut patronage du Premier ministre de la République du Burundi Alain-Guillaume Bunyoni, le ministère des Affaires de la Communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture a organisé le jeudi 23 juin 2022 à Bujumbura, un forum de haut niveau sur le thème : « Stages de premier emploi : opportunité de développement des jeunes ». Après avoir analysé en long et en large les difficultés auxquelles fait face la jeunesse en âge de travailler, des recommandations relatives au développement des jeunes, ont été formulées.
« La jeunesse est la base du développement économique du pays. Nous remercions les organisateurs de ce forum. C’est une bonne occasion pour s’auto évaluer et échanger sur l’employabilité des jeunes et ainsi lutter contre le chômage. Nous reconnaissons que ces jeunes chômeurs regorgent beaucoup de potentialités et les forces qui méritent d’être exploitées pour le développement économique de notre pays. Nous reconnaissons aussi que le bon avenir du pays se trouve entre les mains de la jeunesse. Cette dernière est la pépinière que nous devons arroser pour qu’elle puisse se développer et développer le pays. Le gouvernement du Burundi est conscient que les stages de premier emploi seraient une voie de sortie pour arriver à l’employabilité des jeunes chômeurs. Ces stages leur permettent d’acquérir de l’expérience qui pose toujours des problèmes dans différentes sociétés ou institutions où on fait des appels d’offres », a indiqué le Premier ministre en demandant aux investisseurs d’accorder des stages aux jeunes chômeurs diplômés et de sensibiliser les autres à répondre à cet appel.
M. Bunyoni a demandé aux sociétés de travailler en collaboration avec l’Office burundais de l’emploi des jeunes (Obej) en accordant des stages à ces jeunes chômeurs. Il a réitéré ses sincères remerciements aux partenaires qui interviennent dans le domaine de la promotion de l’emploi des jeunes dont la Banque africaine de développement (Bad) et l’Organisation internationale des migrations (OIM) pour leur soutien dans le développement du pays.
Insuffisance des encadreurs professionnels
Les participants ont énuméré quelques défis auxquels les jeunes diplômes font face. Ils ont évoqué entre autres l’insuffisance des encadreurs professionnels, le problème de trouver des lieux où faire ces stages, le problème de savoir le nombre des jeunes qui terminent les études chaque année en temps réel.
Après avoir constaté tous ces défis, des recommandations ont été formulées. Il a été recommandé aux représentants du secteur privé de jouer leur rôle en accordant des stages professionnels à ces jeunes diplômé pour réduire le taux de chômage qui hante la jeunesse burundaise. Le représentant du PAEEJ (Programme d’autonomisation économique et d’emplois des jeunes) a rassuré que ce programme du gouvernement va se charger des frais de stages pour qu’au moins 1500 jeunes trouvent des places où faire des stages avant la fin de cette année. Les investisseurs ont été également demandés de mettre en place un registre national des emplois disponibles. Le gouvernement pour sa part, devrait soutenir les centres des métiers et d’en assurer le suivi, prendre toutes les dispositions nécessaires pour faciliter la tâche aux entrepreneurs pour qu’en retour ils puissent accorder les stages aux jeunes chômeurs et développer le secteur de l’industrie.
Olivier Nishirimbere