Le Centre jeunes Kamenge (CJK) en partenariat avec l’ONG Pax Christi international (PCI), a procédé, le samedi 21 août 2021, à l’ouverture officielle de la campagne de formation sur la non violence active en faveur des jeunes des mouvements d’action catholiques dudit centre. Le directeur du CJK, Abbé Alphonse Ndabiseruye, invite ces jeunes à être artisans et promoteurs de la paix. Les activités sont organisées dans le cadre du projet « Renforcement des nouvelles générations en la non violence et l’édification de la paix dans la région des Grands-lacs ».
Dans son discours d’ouverture, le directeur du CJK, Abbé Alphonse Ndabiseruye, indique que la PCI est une organisation mondiale catholique basée à Bruxelles œuvrant pour la paix et la réconciliation dans le monde. Son objectif principal est de créer, renforcer la culture de la paix et de la réconciliation dans le monde. Elle dispose de plusieurs pays partenaires à travers le monde dont le Burundi, le Rwanda et la RDC dans la région des Grands-lacs. Trois organisations en l’occurrence le CJK, l’association Nduwamahoro et la Commission épiscopale Justice et paix (CEJP) travaillent avec le PCI au Burundi.
Alfonse Ndabiseruye signale qu’au CJK, une équipe a été formée sur le thème de non violence active. Depuis quelques années ledit centre dispense des formations sur la non violence active dans les écoles, les universités et dans les paroisses afin que les jeunes s’investissent dans le renforcement de la paix dans la régions des Grands-lacs, une région profondément meurtrie par des divisions ethniques et politiques cycliques.
Pratiquer la culture de la paix
« Vous les jeunes, vous devrez être pleinement conscients de votre appel à être artisans et promoteurs de la paix », interpelle Abbé Ndabiseruye. Le CJK ne peut pas dispenser des formations en oubliant les nombreux jeunes qui le fréquentent, dit-il, raison pour laquelle la séance du jour était consacrée aux jeunes de la chorale Cœur de la résurrection. Selon l’abbé Ndabiseruye, la campagne de formation s’étend sur les écoles, les universités, les paroisses de Gihosha, Ngagara, Buterere, etc.
A partir des connaissances acquises lors de cette formation, dit Abbé Ndabiseruye, ces jeunes auront l’ occasion de « pratiquer la culture de la paix dans leurs écoles, universités respectives, ne fut ce que dans le langage, quitte à ce que quand vous parlez on sent que vous êtes engagé dans la paix et plus tard, ils seront amenés à prendre des décisions qui influencent positivement la paix en tant que décideurs que ce soit en famille ou dans les instances de prise de décision. A cet effet, ils doivent avoir comme fondement de leur engagement la non violence active.
Ces jeunes auront également à prévenir et désamorcer des conflits latents ou ouverts dans leurs milieux respectifs car là où vivent les gens, il y a toujours des conflits. Ils sont appelés à être des jeunes de paix qui réconcilient et écartent les conflits ».
« Que les jeunes soient des modèles »
Selon le coordinateur de la PCI au CJK, Claude Nkurunziza, à la fin de ladite formation, les jeunes deviennent des artisans de la paix, et ont la conscience des événements malheureux qui ont endeuillé le pays et la région des grands lacs.
Et cela pour qu’ensuite ces jeunes changent leurs mentalités et comportements face à des conflits multiformes. « Il faut que les jeunes soient des modèles dans la famille, à l’école et dans la communauté », précise M. Nkurunziza.
Les participants sont fiers des connaissances tirées de la formation dont les mécanismes de gestion des conflits. Selon Olivier Mukobi, il a appris comment trouver les origines des conflits et la façon de les résoudre. « Dans la vie au quotidien, cette formation va m’aider à créer la paix, vivre pacifiquement avec les autres, ne pas créer les conflits et résoudre les conflits d’une manière non violente” souligne M. Mukobi.
Quant à Rachelle Bwihambi, elle apprécie elle aussi la qualité de la formation car elle a appris comment ne pas agir dans le mépris, la haine, l’injustice mais plutôt dans la dignité, l’amour, la justice. A partir de la non violence active, elle a également appris à ne pas se considérer comme étant supérieur à l’autre en considérant sa nationalité, son origine, etc. mais à marcher avec humilité
Ezechiel Misigaro