
M. Mugisha souligne le rôle de la femme dans le développement
La rédaction du quotidien « Le Renouveau » s’est entretenue avec l’infirmier Wilson Mugisha, de l’Association burundaise pour le bien-être familial (Abubef), sur le rôle de la planification familiale dans le développement de la famille. Il a interpellé les femmes à s’intéresser à la politique en rapport avec la santé reproductive pour qu’elles puissent se développer. Il s’est également exprimé sur le rôle de l’Abubef dans l’accompagnement de cette politique.
Comme l’indique Wilson Mugisha, la femme joue un grand rôle dans le développement familial et du pays surtout quand sa santé est bonne. Il indique que parmi les préoccupations de l’Abubef figure la santé reproductive et la sensibilisation des femmes sur la façon de se comporter pour avoir une bonne santé de reproduction et pouvoir s’occuper du développement du pays, et surtout de leurs foyers.
Selon M. Mugisha, cette sensibilisation est essentiellement centrée sur l’espacement des naissances parce que, quand une femme met au monde chaque année, elle est épuisée, elle devient faible et se trouve dans l’incapacité de pouvoir réaliser les activités de développement. « Dans ce cas, le développement de son ménage devient précaire ». Ainsi, l’Abubef dispose de différentes méthodes que les femmes peuvent utiliser pour mettre au monde le nombre d’ enfant qu’elles souhaitent et au moment voulu. « Donc, nous sensibilisons les femmes à utiliser ces mêmes méthodes afin de pouvoir espacer les naissances et avoir le temps de pouvoir s’atteler aux activités de développement de leurs ménages et du pays ».
M. Mugisha trouve que l’espacement des naissances est une source de l’épanouissement d’une famille et tout se passe bien. Il ne s’observe plus de querelles ni de famine. Et les enfants ont une bonne santé, contrairement aux familles où il y a beaucoup d’enfants. «Donc, quand il n’y a pas de séparation de naissances, les défis sont nombreux. Les enfants sont souvent maladifs . Les moyens que le gouvernement pouvait utiliser dans la réalisation de différents projets de développement du pays sont dépensés dans la prise en charge de ces enfants, à travers le programme de gratuité des soins des enfants de moins de cinq ans, etc ».
En définitive, notre interlocuteur invite les femmes à s’intéresser à la santé de la reproduction pour, non seulement leur bien-être, mais aussi pour le développement de leurs ménages et du pays.
Evelyne Niyonzima