
"Les déplacés de ce site n'ont pas de terres cultivables", dit Remy Bitariho, le responsable du site
Le site de déplacés de Mayengo est situé en zone Kigwena, de la commune Rumonge. Ce site est bien aménagé et regroupe 174 ménages. Les habitants de ce site ont besoin d’être soutenus afin d’exercer des activités génératrices de revenus.
Dans un entretien avec Rémy Bitariho, responsable du site de déplacés de Mayengo, il fait savoir que dans un premier temps, le gouvernement, en collaboration avec la Croix Rouge et l’Organisation internationale des migrations (OIM), a aménagé des maisons en tentes pour ces victimes d’éboulement en provenance de Nyaruhongoka, de la zone Gitaza,en commune Muhuta. Ces déplacés sont regroupés dans 174 ménages et sont au nombre de 1500 personnes.
Appuyé par le Programme des nations unies pour le développement, le gouvernement leur a construit des maisons décentes. Aujourd’hui, les habitants de cette localité n’ont pas de problèmes de logements et les maisons sont protégées contre l’humidité.
M. Bitariho indique qu’au sein du site, il y a un centre des jeunes qui dispense aux jeunes des enseignements en rapport avec la santé de la reproduction, la santé communautaire. Plusieurs organisations interviennent dans différents domaines de la vie. Par exemple, l’Unicef a construit des salles de classe ; le Coped a formé les jeunes dans différents métiers ; il a également donné des animaux domestiques, etc. Concernant les métiers, il n’y a pas eu de suivi car les jeunes ne parviennent pas à trouver les matières premières. Le Pnud a procédé également à l’installation des équipements électriques, mais jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas de courant. Cela constitue un défi majeur au développement. Si le courant électrique était disponible, beaucoup de gens pourraient exercer différents projets générateurs de revenus.
M. Bitariho indique également que l’autre défi est lié au manque de terre cultivable ainsi que le manque de capital pour exercer des projets de développement. Il demande aux organisations qui le peuvent ‘octroyer des microcrédits remboursables avec un petit tant d’ intérêt afin que les gens puissent subvenir aux besoins essentiels.
Lucie Ngoyagoye