La journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année depuis 1977 après une longue période de bataille menée par les femmes leaders des Etats-Unis ; des pays européens y compris la Russie. A partir de cette date, les droits de la femme ont été respectés partout dans le monde. Au Burundi, les cérémonies ont eu lieu dans la province de Rumonge sous le thème : «La femme au centre du développement agricole et de la protection environnementale». Elles ont été rehaussées par le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye ainsi que d’autres autorités de marque.
Dans son discours de circonstance, le président de la république du Burundi a indiqué que même avant l’arrivée des colonisateurs, la femme burundaise avait des responsabilités. « Elle participait dans l’organisation de la société burundaise », a-t-il ajouté. En effet, avec l’arrivée des colonisateurs, la femme est devenue victime du recul de notre culture. Au cours de l’histoire, on a découvert que la femme est capable d’exercer tout métier. « La preuve en est que nous avons une place remarquable dans les institutions de prise de décision. Par exemple, au Sénat, les femmes sont représentées à 41 %. A l’Assemblée nationale, les femmes occupent 39% et 36% des administrateurs communaux occupent le poste. La femme a un grand rôle à jouer dans l’augmentation de la production ; c’est pour cette raison que j’invite toutes les femmes à exploiter les terres cultivables», a déclaré le chef de l’Etat. Et d’ajouter qu’exploiter la terre c’est accomplir la mission que Dieu a confiée l’Homme.
Une occasion de dresser le bilan des réalisations
Quant au coordonateur résident du système des Nations Unies au Burundi, Damien Mama, au nom du secrétaire général des Nations Unies, il a remercié le gouvernement du Burundi qui n’a ménagé aucun effort pour les associer dans la célébration de la journée dédiée à la femme. Il a rappelé que la célébration de la journée internationale de femme constitue une occasion d’évaluer les conditions de la femme et dresser le bilan des progrès réalisés. Il a fait savoir que le système des Nations Unies s’engage à continuer à appuyer le pays dans le secteur agricole puisque c’est un secteur qui constitue la base du développement et qui concerne surtout les femmes.
Les femmes interpellées à augmenter la production
Revenant sur le thème de cette année, Imelde Sabushimike ministre ayant les droits de la personne humaine dans ses attributions, a laissé entendre que c’est dans le cadre d’interpeller les femmes à fournir beaucoup d’efforts afin d’augmenter la production.
Concernant la Banque d’investissement pour le développement des femmes (BIDF) qui vient d’être inaugurée par le chef de l’Etat en province de Gitega, Mme Sabushimike a invité les femmes à ouvrir des comptes qui leur permettront l’accès aux crédits afin de réaliser leurs projets de développement.
Olivier Nishirimbere