«L’Etat prend des mesures pour susciter une prise de conscience accrue des problèmes des personnes handicapées, de leurs besoins spécifiques, de leurs potentiels et de leurs droits dans la société ». Tels sont les propos recueillis de la part du représentant légal de l’Union des personnes handicapées du Burundi, Alexis Hatungimana, lors d’une interview nous accordée la veille de la Journée mondiale des personnes handicapées. Il a informé qu’il existe une loi et un article de la Constitution burundaise visant à promouvoir et protéger les droits de la personne handicapée pour son intégration effective afin que sa dignité soit préservée.
Selon Alexis Hatungimana, la personne handicapée est toute personne qui présente des limitations physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut porter atteinte à sa pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres.
M. Hatungimana a indiqué que toute personne handicapée bénéficie de tous les droits contenus dans la Constitution de la République du Burundi et dans d’autres instruments régionaux et internationaux dûment ratifiés. Il a ajouté que, toujours dans l’optique de promouvoir les droits des personnes vivants avec handicap, l’Etat et les autres personnes morales, publiques et privées doivent en tenir compte dans les actions qu’ils sont appelés à mettre en œuvre. Ainsi, dit-il, l’article 29 de la Convention relative aux droits de la personne handicapée parle de sa participation à la vie politique et publique. A cet effet, a-t-il souligné, les Etats qui en font partie devraient prendre toutes les mesures possibles pour faciliter et encourager la participation des personnes vivant avec handicap au gouvernement et à d’autres activités civiques telles que le droit de voter, de se présenter aux élections et également à l’adhésion à une coopérative de production agro-pastorale sur sa colline avec l’opportunité de crédit octroyé par l’Etat.
Il y a encore à faire
Quant à M.Hatungimana, il se remarque encore des personnes vivant avec handicap qui subissent des discriminations quotidiennes que provoque le manque d’adaptation des écoles, des entreprises, de l’administration, des infrastructures, etc. Pour cela, a-t-il souligné, il est important de savoir que l’action pour les personnes en situation de handicap ne peut pas dépendre uniquement de l’Etat, des collectivités et des acteurs directement concernés, mais aussi qu’elle doit venir de toute la société. Car, exemplifie-t-il, les enfants en situation de handicap sont à scolariser dans toutes les écoles, les salariés handicapés ont besoin de prendre le chemin de l’emploi etc.
Donathe Ndayisenga