Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye est rentré au pays le samedi 23 juillet 2022, en provenance d’Arusha en république unie de Tanzanie où il a participé au 22e sommet des chefs d’Etats de la Communauté est-africaine (CEA), et à une retraite de haut niveau des chefs d’Etats de cette communauté sur le protocole portant création du Marché commun. Tous les Burundais doivent travailler, chacun dans son secteur pour faire avancer la communauté.
Les pays de la CEA ont placé leur confiance au Burundi pour être à la tête de cette communauté pendant une année. « Ce n’est pas seulement un honneur pour le chef de l’Etat, mais également pour le Burundi et le peuple burundais. Nous devons donc travailler et mettre en place des stratégies qui vont nous aider à développer notre communauté. Et les efforts de tous, chacun dans son secteur de travail, sont indispensables », a confié à la presse le chef de l’Etat burundais, à son arrivée à l’Aéroport international Melchior Ndadaye. Il a demandé à tous les Burundais de sortir de la routine, car cette dernière ne fait pas avancer le pays. « Nous devons commencer à réfléchir sur comment aller de l’avant et faire avancer notre communauté, car, ne nous devrons pas la remettre comme on nous l’a confiée. Ce sont tous les Burundais qui vont piloter les projets mis en place dans tous les secteurs de la vie communauté », a-t-il souligné.
Le président Ndayishimiye a signalé que la réunion des chefs d’Etats a également analysé l’état d’avancement du développement de la CEA surtout en ce qui concerne la constitution de la Fédération politique. Cette dernière a beaucoup besoin de l’apport de tout un chacun. Selon le chef de l’Etat burundais, même si certains pays n’ont pas encore commencé les consultations suite à la Covid 19, il a été constaté qu’un pas a été déjà franchi.
Dans le cadre de la constitution du Marché commun, il a informé qu’une retraite a été organisée sur ce sujet et que pas mal de choses ont été faites en l’occurrence l’amélioration des voies de communication ainsi que l’enlèvement des barrières non tarifaires dans le cadre des échanges des biens et services. « Actuellement, les procédures du Marché commun sont exécutés à seulement 15%. Mais, nous nous sommes fixé un objectif d’arriver à 50% durant les cinq prochaines années », a précisé le chef de l’Etat. Pour y arriver, il revient à nous tous de travailler beaucoup. Quant aux opérateurs économiques et tous les ministères sectoriels, le président Ndayishimiye les a interpellés à être beaucoup plus dynamique afin d’atteindre cet objectif.
La question de paix et sécurité a été aussi débattue
Le président Ndayishimiye a en outre fait savoir que la question de paix et de sécurité au sein des pays de la sous région plus précisément en République démocratique du Congo a été également fait l’objet d’échange lors de la réunion. Il a été recommandé que tous les pays déploient dans les meilleurs délais leurs troupes qui vont aider dans le maintien de la paix et la sécurité en RDC, parce que les troupes de chaque pays ont été déjà réparties. Concernant les négociations entre les parties prenantes dans ce pays, il a informé que le dialogue avance bien. Le sommet a décidé que le président kenyan soit le facilitateur dans ce processus, et qu’il va rapporter le déroulement à la région. « En tant que président actuel de la CEA, c’est un allègement par rapport à ma mission. Et j’espère bien qu’avec cette bonne entente réciproque entre les chefs d’Etats, la RDC va bientôt retrouver la paix », a apprécié le numéro Un burundais.
Le lancement du marché de construction du chemin de fer reliant le Burundi et la Tanzanie est pour bientôt
En marge de cette mission de travail, le chef de l’Etat burundais a eu l’occasion d’être reçu en audience par la présidente Tanzanienne, Suluhu Hassan. Leurs entretiens ont porté essentiellement sur les questions d’intérêt régional ainsi que sur le renforcement des bonnes relations qui existent depuis longtemps entre nos deux pays. « Comme c’était ma première consultation avec les chefs d’Etats en tant que président de la CEA, on m’a promis qu’ils vont soutenir toutes mes actions, et je leur ai aussi promis que je compte sur leur soutien en vue de faire avancer notre chère communauté ».
Concernant les relations entre nos deux pays, le président Ndayishimiye a dit que plusieurs secteurs ont été analysés, spécialement le projet de construction d’un chemin de fer qui va relier le Burundi et la Tanzanie. Pour ce projet, j’ai trouvé que la Tanzanie est en avance par rapport au Burundi. En ce qui concerne notre pays, le président Ndayishimiye a précisé que les études sont déjà terminées et qu’on a déjà entamé l’élaboration des termes de références afin de pouvoir lancer le marché de construction dans un proche avenir.
Avit Ndayiragije