Le président de la Chambre fédérale de commerce et d’industrie, Olivier Suguru a animé le mardi 18 octobre 2022, un point de presse sur les mesures décrétées par le gouvernement du Burundi sur la réouverture des bureaux de change et les transferts instantanés internationaux d’argent. A cette occasion, les journalistes ont posé certaines questions concernant les commerçants. Pour la mesure de suspendre les disparités de prix des produits de la Brarudi selon le standing des bars, la CFCIB dit que c’est une mesure très louable.
M. Suguru a fait savoir que la réouverture des bureaux de change dont la suspension remonte du 7 février 2020 aura des retombées positives sur le marché de change. Ainsi, les journalistes ont soulevé les inquiétudes de certains changeurs de monnaie concernant les conditions pour ouvrir un bureau de change. Car, il se pourrait que le capital pour ouvrir un bureau de change soit très élevé. Pour cette question, le président de la CFCIB a répondu que la première chose qui est très louable est que ce sera une activité formelle au lieu de travailler en cachette. Concernant le capital très élevé pour l’ouverture d’un bureau de change, il a suggéré à ceux qui n’ont pas un capital exigé par la Banque de la république du Burundi (BRB) de travailler en coopérative afin d’atteindre le montant exigé.
La question de hausse des prix des produits de la Brarudi et le ciment Buceco a été évoquée. Cette hausse s’observe à cette période où la BRB a pris la mesure de réouverture des bureaux de change et les transferts instantanés d’argent internationaux alors que tout le monde dit que la hausse des prix est due au manque des devises. Pour cette question, M. Suguru a répondu que cette mesure n’a pas encore été mise en application pour que les devises soient disponibles dans le pays. Il a ajouté que même quand cette mesure sera mise en application, il faudra du temps pour que la situation se normalise. Aussi, ces mesures, a-t-il précisé, ne peuvent pas à elles seules augmenter l’économie du pays. Car, des mesures d’accompagnement comme la bonne gouvernance, la redynamisation du commerce transfrontalier,… s’avèrent nécessaires.
Concernant la mesure de supprimer les disparités de prix des produits de la Brarudi qui a été prise par le Premier ministre, M. Suguru a précisé que c’est une mesure très louable qui va lutter contre les spéculations de certains commerçants. Car, par exemple il y a des commerçants grossistes des boissons de la Brarudi qui créent leurs bars hauts standing alors qu’ils devraient distribuer ces boissons chez les semi-distributeurs. Il a souligné que la CFCIB ne peut pas soutenir ce genre de commerçants qui spéculent.
Fidès Ndereyimana