La ministre du Commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Marie Chantal Nijimbere a rencontré les opérateurs économiques de la province de Gitega le jeudi 7 mars 2024 au chef-lieu de la capitale politique. Cette réunion avait comme objectif d’échanger avec ces derniers sur les défis et opportunités à explorer en vue de contribuer à l’atteinte de la Vision du gouvernement de faire du Burundi en 2040, un pays émergent et en 2060 un pays développé. Les préoccupations des commerçants et d’autres opérateurs économiques tournent autour du manque de devises, des pénuries de carburant qui s’observent parfois et l’insuffisance des stands au marché central de Gitega.
En introduisant cette réunion, la ministre Nijimbere a fait savoir que le gouvernement du Burundi a une ambition d’arriver à un développement durable au Burundi comme le souligne la Vision de faire du Burundi un pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Et le secteur privé notamment les investisseurs et les commerçants y joueront un rôle très prépondérant étant donné que la croissance économique dépend de leurs activités.
Quant à eux, les opérateurs économiques de la province de Gitega ont remercié la ministre en charge du commerce pour cette réunion car, c’est une occasion qui leur est offerte pour qu’ils s’expriment et avancent leurs doléances à qui de droit.
«Le gouvernement cherche à satisfaire tout le monde»
Aux doléances des opérateurs économiques de Gitega, la ministre en charge du commerce leur a fait signifier que le gouvernement cherche toujours à satisfaire tout le monde sans distinction aucune. C’est pour cela que, par exemple, les marchés qui ont été construits sur fonds public ou appui des bailleurs de l’Etat, doivent refléter un partage équitable entre les fils et filles du Burundi. C’est ainsi qu’il a été remarqué des gens qui se sont accaparés de plusieurs stands dans les marchés. Ces derniers se sont transformés en bailleurs et d’autres se sont retrouvés en position de locataires permanents. En beau père de famille, le gouvernement du Burundi ne pouvait en aucune façon laisser une situation pareille perdurer, d’où celui qui avait plus d’un stand s’est vu retirer un, pour l’accorder à son ancien locataire. À la question du manque des devises, Marie-Chantal Nijimbere a laissé entendre que les meilleures façons d’avoir des devises en suffisance c’est d’accroître la production pour avoir des produits à exporter et ainsi ramener des devises dans le pays. Là, le devoir revient aux investisseurs et opérateurs économiques d’accroître la production surtout des matières exportables à l’étranger. S’agissant des longues files d’attente qui s’observent au sein de l’agence de l’Office burundais des recettes (OBR) à Gitega, la ministre Nijimbere a promis aux opérateurs économiques d’en parler avec son homologue en charge des finances pour étudier les modalités d’augmenter le personnel. Quant à l’entretien des routes par les taxes forfaitaires annuelles sur les véhicules, la ministre ayant le transport dans ses attributions a fait remarquer que, normalement, cette taxe ne suffit pas à voir le coût énorme qu’impose l’entretien des routes. Et le gouvernement fait tout pour essayer d’entretenir ces infrastructures à travers le projet «zéro nids de poule».
Amédée Habimana