Le ministère du Commerce, de l’industrie et du tourisme demande à l’entreprise Buceco (Burundi cement company) de sursoir d’abord l’application de sa mesure de hausse du tarif de ses produits jugée unilatérale. Cela ressort de sa correspondance du 4 janvier 2022 adressée à cette entreprise.
En réponse à la correspondance de l’entreprise Buceco par laquelle elle informait le ministère en charge du commerce sur la hausse des prix du ciment, ce ministère indique que la hausse brusque du tarif d’un produit aussi sensible que le ciment est préjudiciable au consommateur local.
Dans la même correspondance, le ministère en charge du commerce demande à cette entreprise de mener une concertation avec ce ministère pour déterminer les modalités de cette révision tout en se basant sur son coût de production, sa marge bénéficiaire ainsi que sa capacité de production. Le ministère demande aussi à Buceco d’éviter toute sorte de spéculation lors de la commercialisation de ses produits.
Le ministère rappelle que, dans le cadre du Code des investissements burundais, l’entreprise Buceco a bénéficié des avantages fiscaux et douaniers selon la convention signé le 3 avril 2008 et, en date du 23 mai 2013, il a été signé un avenant à ladite convention qui énumère, en son point 2, ces avantages prolongés pour une période additionnelle de cinq ans qui devrait commencer le 1er janvier 2016. Le 21 janvier 2020, l’avenant n°3 a été signé pour prolonger à nouveau les avantages fiscaux et douaniers accordés à l’entreprise.
Dans son communiqué du 30 décembre 2021, l’entreprise Buceco avait informé tous les agents commerciaux agréés qu’à partir du 1er janvier 2022, le prix par sac de 50 Kg passait de 24 500 FBu à 27 500 FBu pour le ciment Buceco 32.5R tandis que le ciment Buceco 42.5R passait de 30 000 FBu à 33 000 FBu. Ce tarif était appliqué sur tout le territoire national, indiquait le communiqué.
Eric Mbazumutima