
Mme Niragira a précisé que "c’est dans le but de pouvoir migrer totalement vers une budgétisation en « mode programme », à partir de l’exercice budgétaire 2023-2024"
Le lundi 12 septembre 2022, le ministère ayant les Finances dans ses attributions, a organisé à Bujumbura, un atelier de vulgarisation de la loi des finances pour l’exercice budgétaire 2022-2023, à l’intention de tous les gouverneurs et administrateurs, ainsi que les comptables communaux des provinces de Bujumbura Mairie, Bubanza, Cibitoke et Bujumbura. Christine Niragira, secrétaire permanent au sein de ce ministère a informé que cette vulgarisation vise à expliquer à la population comment le gouvernement fait la redistribution de ses impôts et taxes pour l’amélioration de son bien-être.
Dans son discours d’ouverture, Mme Niragira a rappelé que le gouvernement du Burundi s’est engagé à travailler dans la transparence, la communication ainsi que la sensibilisation du peuple burundais en vue de l’amener à s’approprier de tout le processus conduisant à la confection du budget de l’Etat. Elle a indiqué que cet atelier est destiné à tous les gouverneurs des provinces, les administrateurs et les comptables communaux, afin qu’à leur tour ils puissent aider le ministère de tutelle à sensibiliser toute la population en vue d’une bonne compréhension et appropriation des outils de gestion des finances publiques.
«Dans cette vulgarisation, nous voulons expliquer à la population comment le gouvernement fait la redistribution de ses impôts et taxes pour l’amélioration de son bien-être. Plus ces impôts et taxes sont importants, plus les projets de développement trouvent des financements importants et les retombées positives sur la population en sont immédiates », a ajouté Mme Niragira. Elle a informé que la loi des finances de cette année est préparée dans un contexte particulier de mis en œuvre des réformes en matière de gestion des finances publiques visant la migration de budget de moyen vers le budget programme.
Une budgétisation en « mode programme»
Le secrétaire permanent a signalé que le budget de l’Etat est donc transitoire avec une budgétisation axée sur les résultats où les allocations budgétaires sont constitués sur base des programmes/projets/activités bien planifiés dans les plans de travail et budget annuel (PTBA). C’est dans le but de pouvoir migrer totalement vers une budgétisation en « mode programme », à partir de l’exercice budgétaire 2023-2024. A cet effet, elle a mentionné que tous les ministères et institutions dépensiers, les administrations personnalisées de l’Etat (APE), les Etablissements publics à caractère administratifs (EPA), les sociétés à participation publique (SPP), tous les hôpitaux publics et toutes les communes du pays ont été appelés à préparer leurs prévisions budgétaires en indiquant dans les PTBA les activités à réaliser avec des indicateurs objectivement vérifiables pour permettre le suivi et l’évaluation des résultats escomptés à une échéance trimestrielle et annuelle.
Certaines des grandes priorités de la loi des finances 2022/2023
Revenant sur les grandes priorités inscrites dans cette nouvelle loi des finances en cours, Mme Niragira a cité la poursuite de la politique de subvention des engrais organo-minéraux, la rénovation de l’Isabu pour améliorer la production et la multiplication des semences sélectionnées, la construction du chemin de fer, la poursuite de la mise en œuvre du projet d’extension des centres de santé communaux, ainsi que la digitalisation des finances publiques, etc. Elle a enfin appelé la population à suivre de près l’utilisation des budgets affectés à des projets qui s’exécutent dans leurs provinces, communes ou localités respectives, et à veiller à atteindre leur efficacité maximale.
Avit Ndayiragije