Lors de la réunion tenue, le vendredi 28 février 2025, par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement, avec les partenaires au développement du Burundi, l’opérationnalisation de la stratégie nationale de coopération pour le développement a dominé les échanges. Le gouvernement burundais et les partenaires au développement se sont engagés à accélérer leurs efforts dans la mise en place du système d’information des engagements des partenaires.

Avant d’arriver aux recommandations, les parties prenantes se sont convenues que la mise en place de la stratégie nationale de coopération pour le développement au Burundi, est un outil pour favoriser la croissance économique soutenue, inclusive et durable au profit du peuple burundais. Cela pouvant ainsi aboutir à l’établissement d’un système de coopération au développement plus efficace.
Cependant, des recommandations ont été formulées pour la bonne opérationnalisation de la stratégie nationale de coopération pour le développement du pays. Il a ainsi été recommandé de renforcer, dans l’immédiat, les mécanismes de concertation prévus par la stratégie nationale de coopération pour le développement (SNCD). Le gouvernement burundais a été ainsi interpelé à s’assurer de la tenue rapide de la première réunion du Comité conjoint de concertation (CCC) et de s’assurer que les réunions de concertation prévues à tous les niveaux soient tenues dans la régularité. Des engagements à accélérer leurs efforts pour mettre en place ou renforcer les outils ou le système d’information des engagements des partenaires ont été vue comme pertinents. Il s’agit ainsi d’un plan d’améliorer la synergie et la cohérence entre les interventions et leur impact, sur base d’indicateurs pertinents notamment le taux d’absorption des projets.
L’identification des causes de l’absorption des ressources, une pertinence
Toujours dans le but de rendre effective la stratégie nationale de coopération, le gouvernement burundais et les partenaires se sont engagés à rendre plus opérationnelle les groupes sectoriels et de concertation ainsi que les cellules de coopération au développement au niveau des ministères. Il sied de signaler que cela s’inscrit dans la logique de renforcer le dialogue sectoriel pour la mise en œuvre du Plan national de développement révisé.
Les recommandations établies ont également pris en compte, le nouveau découpage administratif dans la mesure où le gouvernement et les partenaires au développement ont pris l’engagement de renforcer le rôle et la collaboration avec les entités déconcentrées et décentralisées. Sur le volet de l’égalité des compétences dans le but d’opérationnaliser la stratégie nationale de coopération au développement, les parties prenantes ont ainsi réaffirmé le principe de la compétence nationale dans le recrutement des expertises conformément au cadre légal déjà tracé. Il a été aussi recommandé de mener une revue conjointe pour identifier les causes de la faible capacité d’absorption des ressources allouées aux projets et et qui bloque l’atteinte des résultats.
Un travail d’ensemble pour aboutir aux résultats escomptés
Des engagements tenant compte du contexte international faisant face à des besoins croissants et ressources décroissantes ont été faits. L’attention à apporter à la coordination pour l’augmentation de l’efficience de la coopération au développement, à la priorisation des interventions à haut impact, au renforcement des partenariats alternatifs, au renforcement des capacités d’absorption et à la mobilisation des ressources domestiques, a été recommandée. Il a été également l’occasion de penser à l’accélération des réformes structurantes favorisant un climat attractif aux investissements privés nationaux et étrangers.
Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement a ainsi signalé que les engagements respectifs du gouvernement burundais et les partenaires, témoignent davantage, la volonté de faire de la stratégie nationale de coopération pour le développement, une réussite. Il a ainsi interpellé le travail d’ensemble dans l’optique de bien opérationnaliser la stratégie nationale de la coopération au développement dans sa mise en œuvre effective.
Laurent Mpundunziza