Le vendredi 30 septembre 2022, la cheffe de mission du Fonds monétaire international pour le Burundi(FMI) Mame Astou Diouf a effectué une visite de courtoisie au sein du ministère burundais ayant les finances dans ses attributions. La stabilité du système financier burundais a été l’objet de leur entretien.
Lors de sa visite au sein du ministère des Finances, les discussions de la cheffe de mission du FMI pour le Burundi ont porté sur l’évolution de la situation macroéconomique du pays ainsi que sur les principales priorités en matière de la politique macroéconomique. Elle a fait savoir que l’économie burundaise fait face aux défis importants liés aux effets subsidiaires de la pandémie de Covid-19 et ceux de la guerre en Ukraine. Cela fait qu’il y ait la hausse des prix des produits de base, y compris les produits alimentaires et pétroliers. Cela a causé l’inflation et a augmenté la vulnérabilité de la position extérieure du pays. Cependant, selon Mme Diouf, la prudence s’impose quand l’inflation reste élevée.
Toutefois, elle a annoncé que le déficit budgétaire quant à lui s’est réduit au cours des années 2021 et 2022 grâce à la réduction des dépenses courantes en particulier les transferts et à une bonne mobilisation des recettes notamment l’impôt sur le revenu qui ont été soutenus par les nouvelles mesures de collecte des recettes prises dans le budget national. L’exécution de l’investissement public s’est aussi accélérée et les finances publiques ont été en grande partie protégées des effets du choc de la guerre en Ukraine sur les produits de base. Mme Diouf a signalé que dans l’avenir, le Burundi devrait continuer à s’efforcer de trouver l’équilibre entre les besoins de financer ses dépenses sociales et de développement prioritaire et la nécessité de préserver la stabilité macroéconomique tout en s’attaquant aux facteurs de vulnérabilité liée à la dette et à la positon extérieure.
Cette cheffe de mission n’a pas manqué d’annoncer que le FMI reste déterminé à travailler avec les autorités burundaises pour un avenir plus prospère notamment dans la surveillance macroéconomique et dans le développement de capacités grâce à un programme du bien être sollicité par le Burundi. Selon Mme Diouf, le FMI est prêt à accélérer les préparations pour démarrer les négociations de ce programme le plus rapidement possible.
Tharcisse Sibonkomezi (Stagiaire)