
"Si un créateur produit un film documentaire sur un pays, il est suivi, non seulement par les natifs mais aussi par les étrangers", dit Léonce Ngabo
Que ce soit localement ou internationalement, le cinéma a un apport considérable dans la promotion du patrimoine du pays ; ce qui promeut ainsi les secteurs touristiques et économiques. C’est signalé par le président du Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi (Festicab) Léonce Ngabo lors d’un entretien qu’il a, dernièrement, accordé à la rédaction du quotidien Le Renouveau. Il indique qu’à travers les images regardées dans un film, les populations locales et étrangères sont incitées à venir visiter le pays ou à y investir.
Au niveau local, signale M. Ngabo, le cinéma aide les populations à se rendre compte de leur richesse et connaître les potentialités dont dispose le pays. « A travers les images, les populations locales voient ce qui se passe dans leur pays. Celui qui se trouve à l’intérieur du pays et s’il n’est jamais descendu à Bujumbura, il ne connaîtra jamais le lac Tanganyika. Mais, s’il y a un cinéaste qui a produit un film sur le Burundi, il va partager ses images avec tous le pays, et les gens vont se rendre compte de la richesse du pays que ce soit au niveau environnemental, économique, culturel ou touristique», explique M. Ngabo.
Comme chez la population locale, le cinéma permet également à la population étrangère de s’informer sur la beauté et les potentialités du pays. « Si un créateur produit un film documentaire sur un pays, il est suivi, non seulement par les natifs, mais aussi par les étrangers. En regardant, à travers les images, la vie sociale d’un pays, de sa population l’habillement et la culture, ces étrangers se rendent compte de la beauté du pays et de ses potentialités», ajoute M. Ngabo.
Il explique que cela incite ces étrangers à venir visiter les différents lieux touristiques ; ce qui renforce le secteur touristique du pays.
Egalement, à côté des touristes, les investisseurs étrangers s’informent aussi sur le potentiel du pays à travers les images des films documentaires. Ils deviennent, par la suite, motivés d’amener leurs capitaux pour investir dans le pays ; d’où le renforcement du secteur économique.
Vu son apport dans la promotion des différents secteurs de la vie du pays, M. Ngabo invite les cinéastes burundais à produire plus de films documentaires et de long métrage parlant de la vie du pays en vue de sa promotion. Il précise que le cinéma est, aujourd’hui, un outil très important et qui est encouragé comme un métier innovant.
Eric Sabumukama