Depuis son accession à la magistrature suprême le 18 juin 2020, le président de la République Evariste Ndayishimiye a pris la décision de changer l’image du Burundi. La rédaction du journal Le Renouveau a jugé bon de passer en revue la politique étrangère du président Evariste Ndayishimiye en interviewant diverses sources. Elle est très dynamique.
Le Burundi récupère sa place et son image de marque dans le concert des Nations. Le CNDD-FDD souhaite que même les amis et partenaires du Burundi qui n’ont pas encore levé les sanctions prises contre le Burundi prennent cette décision parce qu’il se remarque une volonté politique de tous les côtés. Tels sont des propos tenus par le secrétaire national chargé de la communication au sein du parti CNND-FDD Nancy Ninette Mutoni.
Selon Mme Mutoni, le parti CNDD-FDD apprécie beaucoup les décisions de lever les mesures restrictives qui avaient été injustement prises contre le Burundi par différents partenaires.
Respecter l’égalité souveraine
Mme Mutoni a indiqué que le parti CNDD-FDD encourage le gouvernement du Burundi sous la présidence d’Evariste Ndayishimiye de poursuivre sa politique étrangère mettant le respect des principes de la charte des Nations unies, en l’occurrence la non-ingérence, l’égalité souveraine des Etats, l’intégrité territoriale et l’indépendance à la tête des priorités de sa politique étrangère.
Elle ajoute que le parti CNDD-FDD se félicite des progrès déjà réalisés dans le processus de normalisation des relations d’amitié et de coopération entre le Burundi et l’Union européenne et encourage les deux parties à conclure ce processus et lever les sanctions contreproductives. Le parti CNDD-FDD apprécie beaucoup l’état de coopération entre le Burundi et la communauté internationale car il se remarque que le Burundi est en train de redorer son image et sa dignité.
Ayant retrouvé la confiance qui avait été perturbée sur le Burundi, poursuit Mme Mutoni, la communauté régionale et internationale n’hésite pas à confier au Burundi de grandes responsabilités. La communauté internationale a déjà attesté que le Burundi est un pays paisible, que la situation sécuritaire est stable. Cela se remarque par différents voyages effectués par les amis du Burundi ici au pays ainsi que les réunions à l’échelle régionale et internationale qui sont tenues au Burundi.
Le CNDD-FDD se réjouit des visites officielles effectuées par les hautes autorités burundaises
Dans le cadre de renforcer ces relations d’amitié et de coopération, Mme Mutoni a fait savoir que le parti CNDD-FDD se réjouit des visites officielles effectuées par les hautes autorités du Burundi auprès des pays amis. Des délégations des membres du gouvernement du Burundi, parfois conduites par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye, ont effectué des visites officielles dans différents pays. La plupart de ces visites, a dit Mme Mutoni, ont été matérialisées par la signature d’accords de coopération entre le Burundi et ces différents pays.
Pour la coopération régionale, Mme Mutoni a précisé que le parti CNDD-FDD apprécie la décision du gouvernement du Burundi de ratifier l’accord portant création de la zone de libre échange continentale africaine. Au sein du parti CNDD-FDD, nous encourageons le gouvernement du Burundi à renforcer la coopération avec les organisations régionales et lui ont demandé aussi de poursuivre les procédures déjà entamées pour adhérer à la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadec), a-t-elle indiqué.
Le parti CNDD-FDD apprécie beaucoup les efforts fournis par le gouvernement burundais pour redynamiser la coopération là où elle n’était pas et l’élargissement de sa couverture diplomatique à de nouvelles juridictions. Dans ce cadre, le gouvernement du Burundi est félicité par le parti CNDD-FDD pour l’ouverture d’une nouvelle ambassade à Doha au Qatar.
Le gouvernement du Burundi sous le régime Ndayishimiye a adopté le document de politique étrangère du Burundi dans le cadre d’une meilleure orientation géopolitique et géostratégique de la diplomatie burundaise, ce que le parti CNDD-FDD apprécie fortement, a affirmé Mme Mutoni.
Renforcer les relations diplomatiques et de coopération
Quant au parti Sahwanya Frodebu, son président Pierre Claver Nahimana a fait savoir que les grands axes de la politique étrangère du président de la République Evariste Ndayishimiye se retrouvent dans son discours-programme qu’il a adressé à la Nation lors de son investiture à la magistrature suprême le 18 juin 2020. Il s’agit notamment de redonner une bonne image du pays dans le concert des Nations.
Dans son discours, le président Ndayishimiye a promis de renforcer les bonnes relations diplomatiques et de coopération entre le Burundi et les autres pays ainsi que les différentes organisations mondiales et régionales. Il a aussi promis de travailler avec les autres Nations du monde dans des secteurs variés comme la protection environnementale de la terre ainsi que la protection de l’être humain, a dit M.Nahimana.
Renforcer les relations diplomatiques et de coopération avec les pays et les organisations africaines et régionales, inciter les opérateurs économiques étrangers à investir au Burundi, figurent parmi les promesses faites par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye, a dit M. Nahimana. Dans son discours d’investiture, le président de la République Evariste Ndayishimiye n’a pas oublié de dire qu’il va accorder des facilités aux étrangers qui veulent venir s’installer au Burundi et faciliter le rapatriement de tous les Burundais qui sont à l’extérieur du pays et qui souhaitent rentrer au pays.
Tous les axes sont positifs
A propos des aspects positifs de la politique étrangère actuelle du président Ndayishimiye, M.Nahimana a fait savoir que tous les axes concernés dans son discours-programme sont positifs. Il s’agit maintenant de traduire le discours et ses principaux axes en plan d’actions concrètes qui peuvent être évaluées. Quoique tous les axes soient importants, M.Nahimana a fait savoir qu’il y en a qui sont plus sensibles que d’autres dans le contexte de la situation sociopolitique du Burundi.
M. Nahimana a fait savoir qu’il s’agit de redorer l’image du pays dans le concert des Nations. Pour M. Nahimana, cela va de pair avec le renforcement de bonnes relations diplomatiques et de coopération entre le Burundi et les autres pays ainsi que les différentes organisations mondiales et régionales.
Mobiliser les forces vives de la Nation
A chaque accomplissement d’action, des améliorations s’avèrent nécessaires. Selon M. Nahimana, le président Ndayishimiye a tracé les grands axes qui nécessitent un plan d’actions concrètes et réalisables. Ces actions devraient être très nombreuses et, à lui seul, le président Ndayishimiye ne pourrait pas les mettre toutes en œuvre. Il faut donc que toutes les forces vives de la Nation soient mobilisées, chacune en ce qui la concerne, pour appuyer ces actions.
Ces forces, dit-il, sont constituées par les partis politiques, la société civile, les confessions religieuses, etc. Il appartient au gouvernement d’en faire des partenaires partageant et travaillant pour les mêmes intérêts de la Nation dans ce domaine. Il faudra bien améliorer les actions qui vont dans le sens de la réconciliation nationale et qui contribuent efficacement au renforcement d’une bonne image de la Nation sur le plan international et régional, a-t-il ajouté.
Réchauffement des relations diplomatiques et de coopération
Le premier constat appréciable fait par M.Nahimana est qu’effectivement les relations diplomatiques entre le Burundi et la communauté internationale notamment avec l’Union européenne, avec les Nations unies et la sous-région qui étaient devenues très froides avant son investiture se réchauffent progressivement.
Avec l’Union européenne et les autres partenaires techniques et financiers qui sont les plus importants dans le contexte du développement de notre pays, M.Nahimana constate que l’on est au niveau de renouer les relations qui avaient subi une entorse. L’on constate une volonté manifeste du président Ndayishimiye et des partenaires pour accélérer le processus davantage, a-t-il dit. J’apprécie fortement cette volonté partagée mais je souhaite que cela se passe plus rapidement pour que les bonnes retombées socio-économiques sur le pays et sur les citoyens soient plus concrètes, a-t-il ajouté.
Concernant les relations entre le Burundi et les Nations unies, M. Nahimana dit qu’il est certain qu’avec les actions diplomatiques engagées par le président Ndayishimiye notamment dans le cadre de son voyage au siège de l’Onu, nous devrions nous attendre à un meilleur traitement des Nations unies envers le Burundi dans les jours à venir.
Quant à la question des relations entre le Burundi et le Rwanda, M. Nahimana apprécie la prise de conscience commune qui se matérialise actuellement par les nombreux contacts politiques et diplomatiques en cours entre les deux pays.
M. Nahimana se dit satisfait du pas important franchi par rapport à la situation antérieure, des avancées importantes visibles et qui, espère-t-il, vont se poursuivre.
Une diplomatie active
La rédaction du journal Le Renouveau a aussi approché le professeur des sciences politiques à l’université du Burundi et spécialiste des relations internationales Pascal Niyonizigiye pour lui demander ses avis à propos de la politique étrangère du président de la République Evariste Ndayishimiye.
Pour M. Niyonizigiye, la politique étrangère du Burundi depuis l’avènement du président Ndayishimiye est très active. Elle vise l’ouverture du Burundi au reste du monde et l’amélioration des rapports entre le Burundi et la communauté internationale. Des visites du président Ndayishimiye, a dit M. Niyonizigiye, ont été organisées en Afrique et à New-York, des hautes autorités étrangères dont le Premier ministre rwandais ont visité le Burundi. Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de retirer le Burundi de son agenda et la francophonie a enlevé les sanctions contre le Burundi sans oublier des négociations entamées entre le Burundi et l’Union européenne.
Organiser des rencontres et négociations régulières
Les améliorations, a dit M.Niyonizigiye, devraient s’inscrire dans l’organisation des rencontres et négociations régulières entre les autorités et diplomates burundais et leurs homologues des pays voisins et des différents partenaires classiques.
Le président de la République Evariste Ndayishimiye s’attèle à améliorer les relations du Burundi avec les pays de la sous-région et des accords de coopération ont été signés dans le cadre du renforcement des partenariats dans différents domaines de coopération.
Quant aux relations entre le Burundi et le Rwanda, M. Niyonizigiye émet sur les mêmes ondes que M. Nahimana. Un grand pas, a-t-il dit, a été franchi. Il reste à renforcer la coopération en organisant des rencontres et des négociations afin de concrétiser les promesses, et pouvoir trouver des solutions aux problèmes de sécurité et procéder à la réouverture de la frontière fermée à cause des malentendus qui ont perduré depuis la crise de 2015.
Les succès diplomatiques de ces derniers temps, a dit M. Niyonizigiye, sont à l’actif des diplomates burundais ainsi qu’à celui de leurs collègues de la communauté internationale. La volonté de la reprise de la coopération était partagée après autant d’années de refroidissement des relations diplomatiques entre le Burundi et ses différents partenaires.
La rédaction du journal Le Renouveau a approché le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement pour plus d’éclaircissements. D’après le secrétaire permanent de ce ministère Ferdinand Bashikako, la Constitution burundaise donne des assises au gouvernement du Burundi. Il y a aussi les principes de bon voisinage en appliquant celui de la non-ingérence dans les affaires d’autres Etats.
Le gouvernement du Burundi est bien outillé
Le gouvernement du Burundi, a dit M. Bashikako, est bien outillé pour mieux apporter sa contribution au développement socio-économique et sécuritaire de la sous-région à travers ses ressources humaines. Des cadres participent régulièrement à des foras internationaux. Les troupes militaires burundaises prestent efficacement dans des missions de maintien de la paix au sein des casques bleus et dans des missions de l’Union africaine.
Concernant l’adhésion du Burundi à la Sadec, M.Bashikako a fait savoir qu’un espoir est là parce que des contacts avec les pays membres qui soutiennent le Burundi en l’occurrence la Tanzanie et la RDC sont en cours.
A propos des relations entre le Burundi et l’Union européenne, les appréciations de M. Baskikako sont positives. « Nous avons ouvert un dialogue franc avec l’Union européenne. Cette organisation européenne a déjà annoncé la levée des sanctions prises injustement contre le Burundi.» Quant aux Nations unies, M. Bashikako a indiqué que le Burundi n’a aucun problème de mener une coopération gagnant-gagnant avec les Nations unies.
Tout cela relève de la volonté politique du chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye d’ouvrir les portes du Burundi. Le président Ndayishimiye organise des sorties officielles pour rencontrer différents partenaires et donne des directives claires du gouvernement burundais, a dit M.Bashikako.
Pour la reprise des relations entre le Burundi et le pays frère le Rwanda, M.Bashikako a précisé qu’il n’y a pas de problèmes qui font que le Burundi et le Rwanda ne reprennent pas la coopération. Suite aux contacts qui ont eu lieu, le Premier ministre rwandais a effectué une visite au Burundi. Il y a des gestes significatifs, ce qui montre que les relations entre le Burundi et le Rwanda connaissent une avancée significative, a-t-il dit.
Une politique axée sur la coopération bilatérale et multilatérale
Selon le représentant légal de l’Association pour l’assistance et la formation juridique du citoyen-Berintahe (AFJC) Vénuste Muyabaga, la politique étrangère du président de la République Evariste Ndayishimiye est très dynamique. Elle est axée sur la coopération bilatérale et multilatérale. Depuis qu’il a accédé au pouvoir, il s’observe un grand nombre de contacts et de visites et voyages officiels, ce qui montre que le Burundi a retrouvé sa place dans le concert des Nations. Beaucoup de pays ont envoyé leurs ambassadeurs au Burundi et ce dernier a fait de même dans différents pays, a dit M.Muyabaga. Il y a des visites qui se font, des diplomates qui viennent nombreux au Burundi dans le sens de renforcer la coopération.
Des améliorations restent nécessaires
Pour la politique étrangère, M.Muyabaga a fait savoir que l’on ne peut pas dire que l’on a atteint le niveau maximal, il y a toujours des améliorations à faire car elle se construit de jour en jour. Il y a toujours à innover, a-t-il ajouté.
En ce qui est des relations entre le Burundi et le Rwanda, M. Muyabaga indique que ces deux pays sont obligés de coopérer parce que ce sont des pays frères. La coopération entre le Burundi et le Rwanda, a dit M.Muyabaga, implique la vie des peuples des deux pays. L’on a intérêt à essayer de coopérer avec tout le monde surtout si cette coopération est gagnant-gagnant parce que personne ne se suffit, a-t-il ajouté.
Ouverture des frontières
Quant au parti Uprona, son représentant légal Olivier Nkurunziza a fait savoir que le président de la République Evariste Ndayishimiye est en train de faire une ouverture des frontières par le biais de sa politique étrangère. Le président Ndayishimiye, a dit M.Nkurunziza, a commencé à réaménager la bonne politique de bon voisinage en effectuant des visites dans les différents pays voisins comme la Tanzanie, le Kenya et la RDC.
Le président Ndayishimiye a fait une ouverture pour le Burundi qui a donné un grand espoir au peuple burundais et à la communauté internationale dès son accession à la magistrature suprême. M.Nkurunziza encourage et félicite le président Ndayishimiye pour cette ouverture du Burundi, ce qui fait qu’il y a actuellement beaucoup de visiteurs en provenance de l’étranger. Les Burundais qui venaient de passer plusieurs années sans venir au Burundi ont foulé, cette année, le sol de leurs ancêtres a dit M.Nkurunziza. Suite à cette ouverture, a dit M.Nkurunziza, il y a eu la lèvée des sanctions qui avaient été prises contre le Burundi par certaines organisations internationales.
Les réfugiés burundais, surtout ceux qui étaient au Rwanda, sont rentrés massivement suite à cette ouverture politique. Le président Ndayishimiye, a dit M.Nkurunziza, a pris la décision de montrer aux étrangers que la paix et la sécurité règnent au Burundi et qu’il veut échanger les expériences avec d’autres pays tout en respectant la souveraineté du pays et aménager les relations diplomatiques gagnant-gagnant. M.Nkurunziza a rejoint les propos d’autres interlocuteurs en affirmant que les améliorations sont toujours nécessaires.
Martin Karabagega