Le Centre d’alerte et de prévention des conflits (Cenap) et « Interpeace », en partenariat avec les organisations de la région des Grands-lacs on organisé, du 27 au 28 mars 2023, à Bujumbura, un sommet régional des jeunes des pays de Grands lacs. Le secrétaire permanent au ministère ayant la jeunesse dans ses attributions, Séverin Mbarubukeye ainsi que les participants sont unanimes et affirment que les jeunes sont les vrais acteurs du changement.
« Votre choix de travailler avec les jeunes rejoint le combat du président burundais, Evariste Ndayishimiye qui a fait le choix de faire de la jeunesse sa priorité pour engager le pays sur la voix du développement durable », a fait remarquer M. Mbarubukeye.
La directrice du Cenap, Libérate Nakimana a remercié les hautes autorités du pays pour leur collaboration franche. « Votre soutien et votre encouragement, mesdames et messieurs les responsables et délégués des ministères et institutions étatiques, est un signe de reconnaissance de la contribution des organisations de la société civile burundaises et leurs partenaires dans le processus de rapprochement pour une cohésion sociale et un développement durable au Burundi et dans la région des Grands-lacs ». La conseillère politique de l’ambassade de Suisse au Burundi, Isabelle Peter a, quant à elle, indiqué que son pays ne ménagera aucun effort pour prêter main forte à tous les efforts visant la prévention des conflits dans la région des Grands-lacs.
La jeunesse est mise au centre dans tous les programmes
Pour M. Mbarabukeye, la jeunesse est mise au centre dans tous les programmes du pays. « Cela se justifie par beaucoup d’initiatives qui montrent une place remarquable accordée à la jeunesse burundaise ». A titre exemple, M. Mbarubukeye cite la place de la jeunesse dans le Plan national du développement (PND 2018-2027), la Politique nationale de la jeunesse et celle de l’emploi. Il a aussi illustré ses mots avec la mise en place du Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej), la mise en place du Conseil national de la jeunesse, la mise en place du fonds d’impulsion, de garanti et d’accompagnement par le gouvernement.
Mbarubukeye est également revenu sur la ratification par le Burundi de la Charte africaine de la jeunesse, la sensibilisation de la jeunesse à se regrouper dans des mouvements associatifs et coopératifs en mettant l’accent particulier sur l’autonomisation économique, la capitalisation de la paix, la cohabitation pacifique basée sur la participation des jeunes, etc.
S’appuyant sur le thème selon lequel les jeunes sont les acteurs du changement, M. Mbarubukeye a aussi indiqué que responsabiliser les jeunes et leur donner des connaissances leur permettant de contribuer significativement aux efforts de capitalisation de la paix et du développement est un choix pertinent .
Lors des échanges, les jeunes venus de ces quatre pays représentés, ont eux aussi reconnu les avancées et le soutien de leurs gouvernements. Ces efforts visent l’épanouissement et l’accompagnement de ces jeunes tout en tenant compte de la dimension genre.
Les jeunes traités comme le pays de demain, un des défis
Ces jeunes se sont préoccupés par le fait qu’ils sont considérés comme le pays de demain comme si les adultes sont les seuls garants du présent. A cette préoccupation, M. Mbarubukeye a tranquillisé affirmant que les jeunes sont le présent et l’avenir de nos pays. « Leur énergie créatrice doit être mise à profit, at-il souligné. Ces jeunes ont dénoncé également l’instrumentalisation dont ils sont victimes notamment pendant la période électorale.
Pour faire face à tous ces défis, ces jeunes ont proposé de créer un mécanisme d’autonomisation des jeunes et d’investir davantage dans le système éducatif.
Il importe de souligner que ce sommet qui a réuni 175 participants venus de quatre pays à savoir le Burundi, le Rwanda, la République démocratique du Congo et l’Ouganda a offert un cadre d’échanges aux jeunes de la sous-région, les décideurs politiques, les organisations régionales et la société civile. Les jeunes issus de ces quatre pays se sont engagés à travailler dans la main pour la promotion de la culture de la paix.
Moise Nkurunziza