Ce sont deux nations sœurs. Elles sont limitrophes. Cinq provinces donnent sur la frontière entre le Burundi et la Tanzanie. Du Nord au Sud, ce sont les provinces de Muyinga, Cankuzo, Ruyigi, Rutana et Makamba. Cela rend les relations plus fluides car les visites, les mariages, et les transactions commerciales entre les deux peuples ne peuvent que les enchanter. Le visage d’un Tanzanien s’illumine au vu d’un Burundais qui parle swahili. « Ce sont nos frères burundais ». « Jirani mwema » pour dire bon voisin ou « Karibu », bienvenu, sont les mots que les Tanzaniens rencontrés prononcent pour manifester la bienveillance qu’ils ont à l’endroit du peuple burundais.
Les deux pays partagent la frontière mais ont aussi quelques caractéristiques communes. Prenons le concept de langue. En franchissant la frontière de Kobero du Burundi vers la localité de Kabanga, Ngara, et au-delà, il est difficile de distinguer les populations. Les gens parlent une langue étonnement proche du Kirundi. Une langue que les Burundais comprennent. Il est difficile de reconnaitre un Burundais quand il converse avec un Tanzanien. Et surtout que certains noms de leurs clans se retrouvent aussi au Burundi. Il est évident que les deux peuples vivent en harmonie du moment que les Burundais s’adaptent plus à la langue officielle de ce pays, le Kiswahili, la langue étant un outil de communication très puissant.
Cette coopération va jusqu’au délai de la population locale. Les autorités des deux pays tissent et nouent des relations d’amitié qui solidifient leurs politiques. Quelques mois après son investiture, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, prend les devants pour redynamiser les relations entre les deux pays après quelques années de tumultes internes au Burundi. Un territoire qui a hébergé beaucoup de Burundais durant une longue période depuis les crises socio-ethniques qui ont secoué le pays. « La paix est une réalité, les Burundais devraient rentrer pour participer au développement de leur pays », un discours prononcé en commun accord avec son homologue tanzanien. Le Burundi et la Tanzanie, on ne le niera pas, au delà de la coopération politique, économique et sociale, une fraternité solide s’est installée entre les deux peuples.
Blandine Niyongere
