Sous le thème: « La contribution de la médecine traditionnelle à la Santé et au bien- être pour tous », le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida a procédé, le vendredi 1er septembre 2023, à la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle.
Dans son discours, Isidore Ntiharirizwa, assistant du ministre ayant la santé dans ses attributions, a indiqué que la médicine traditionnelle est la somme des connaissances, des compétences et des pratiques reposant sur les théories, les croyances et les expériences propres à différentes cultures. Qu’elles soient explicables ou non, elles sont utilisées dans la préservation de la santé, ainsi que dans la prévention, le diagnostic, l’amélioration ou le traitement des maladies physiques ou mentales. Elle est aussi considérée comme une médecine complémentaire à la médecine conventionnelle.
Pour promouvoir la médecine traditionnelle, dit-il, on a mis en place la loi favorisant les œuvres de la médecine traditionnelle et qui facilite ses pratiquants dans l’exécution de leurs activités. Ensuite, renchérit-il, le gouvernement a mis en place un décret présidentiel fixant les organes et les associations des pratiquants de la médecine traditionnelle.
- Ntiharirizwa a appelé les médecins traditionnels à toujours travailler pour le bien être de la population et toujours se baser aux normes et règles régissant la médecine traditionnelle.
Quant à Donatien Nshimirimana, délégué du représentant de l’OMS au Burundi, il a d’abord salué les progrès accomplis par l’Etat dans les efforts d’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé. Il a profité de cette occasion pour exhorter le gouvernement d’appliquer les connaissances locales, la science, la technologie et l’innovation pour libérer la contribution de la médecine traditionnelle à l’amélioration de la santé et du bien- être des personnes tout au long de la vie.
Pour lui, le gouvernement doit faciliter l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé nationale afin de contribuer à la réalisation de la couverture sanitaire universelle et de tous les objectifs de développement durable liées à la santé ; élaborer les normes pour les programmes de formation continue à l’intention des praticiens de la médecine traditionnelle et faciliter l’intégration dans les services des soins de santé primaire.
Un laboratoire pour l’analyse des médicaments
Il a demandé une accélération dans la recherche, dans la production, la réglementation et l’utilisation formelle des produits traditionnels et indigènes fondés sur les données probantes dans le système de santé nationale. Il a, ensuite, sollicité un développement des systèmes de suivis et indicateurs pour la médecine traditionnelle au sein des systèmes nationale d’informations sur la santé permettant des mesures et réorienter les pratiques de la médecine traditionnelle dans le pays.
Jothan Nikora, représentant de la Coalition des médecins traditionnels, a remercié le gouvernement du Burundi pour son soutien et a demandé la contribution de l’Etat par l’octroie des emballages pour les médicaments et dans le renforcement des capacités. Il a, en outre, demandé la mise en place d’un laboratoire pour l’analyse des médicaments traditionnel utilisé.
Clovis Dusabe