Lors de la célébration du 60e anniversaire de la Banque africaine de développement (Bad), le mardi 17 septembre 024 à Bujumbura, le responsable pays de cette institution financière, Pascal Yembiline et le secrétaire permanent du ministère ayant les finances dans ses attributions, Damas Bakuranimana ont conjointement animé une conférence de presse. Au cours de la séance, il a été mis en évidence certaines grandes réalisations de la Bad, avant de répondre aux questions des professionnels des médias.
A la question concernant le projet de construction d’un chemin de fer dont les travaux n’ont pas encore commencé, le responsable pays de la Bad a précisé que quand le projet est partagé par deux ou plusieurs pays, ce n’est pas du tout facile. «On doit bien discuter et s’entendre», a-t-il dit, avant de rassurer qu’il n’y a rien qui cloche depuis l’approbation du projet. «Le processus de recrutement de l’entreprise est très avancé, très bientôt nous aurons quelqu’un pour démarrer les travaux», a laissé entendre ce responsable pays de la Bad.
Selon le secrétaire permanent du ministère en charge des finances, 16 projets dans divers secteurs sont en cours de réalisation dans le pays et ces derniers ont bénéficié du financement d’un montant de 433,88 millions de dollars américains auprès de la Bad où le taux de décaissement s’évalue à 35,31%.
Les professionnels des médias ont alors voulu savoir si ce taux n’est pas très faible et l’appréciation de la Bad par rapport à ce décaissement. M. Yembiline a répondu que la plupart des projets sont presque à la phase de démarrage par rapport à l’échéance, raison pour laquelle ce taux semble encore faible. Aussi, a-t-il ajouté, il n’y a aucun problème au niveau du suivi des projets financés par la Bad. Selon lui, cette banque a des modalités utilisées pour assurer le suivi régulier de ses financements en Afrique, en plus de la collaboration avec les gouvernements.
Au cours de cette conférence de presse, M. Yembiline a eu l’occasion de passer en revue, de manière brève, les grandes réalisations de la Bad en Afrique en général et au Burundi en particulier. Il a fait savoir à la presse que la Bad dont l’idée de sa création en 1968 a émané des Africains eux-mêmes a comme mission de contribuer au développement économique durable et un progrès social des pays membres.
Des résultats fluctueux
Concernant les réalisations de la Bad au Burundi, M. Yembiline est revenu sur ses interventions dans les domaines des infrastructures routières, l’énergie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, etc. Partenaire incontournable au développement du Burundi depuis le début de ses opérations en 1974 au pays, environ 173 projets ont été déjà financés avec une enveloppe de 1,52 milliards de dollars. Les propos du responsable pays de la Bad au Burundi ont été confirmés par le secrétaire permanent du ministère en charge des finances qui a précisé que le Burundi salue les réalisations de cette banque.
Environ 6 575 projets déjà financés au niveau africain
Dans ce même cadre, a continué M. Yembiline, depuis le début de ses opérations, la Bad a financé environ 6 575 projets et programmes transformateurs pour l’Afrique à hauteur de 189 milliards de dollars américains. « Cela fait de la Bad la première institution de financement du développement en Afrique», a-t-il souligné. Et très récemment, la Bad a engagé une enveloppe de 10 milliards de dollars investis pour soutenir ses grandes priorités dont l’éclairage et l’alimentation de l’Afrique en énergie; l’industrialisation de l’Afrique; l’intégration ainsi que l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines. «Les résultats sont remarquables», a ajouté ce cadre de la Bad en se focalisant sur des milliers d’entreprises soutenues, l’impact positif des activités de la Bad pour la transformation de l’Afrique et d’autres.
Claude Hakizimana