
Pour Valentin Havyarimana, coordinateur de l’ABMPD, l’ouverture d’un centre ayant la mission de guérir les consommateurs de drogues aux services « Yezu mwiza » est un autre pas en avant. (Photo Moïse Nkurunziza)
En collaboration avec la police nationale du Burundi, un consortium composé de trois associations à savoir : L’association burundaise pour un monde sans drogues (ABMPD), l’association des anciens usagers des drogues (Bapud) et le centre « Yezu Mwiza, a célébré, le mercredi 26 juin 2024, à Bujumbura, la Journée d’action mondiale contre la consommation des drogues. Pour la première fois au Burundi, un centre de traitement médical des consommateurs de drogues va ouvrir ses portes au Centre «Yezu Mwiza».
Pour cette année, le thème retenu est : « Soutenez, ne punissez pas : Ensemble, nous pouvons construire des alternatives au Burundi ». Tous ceux qui ont pris la parole sont revenus sur l’importance de la célébration de cette journée. Pour Valentin Havyarimana, coordinateur de l’Association burundaise pour un monde sans drogues, il a salué l’apport de la police nationale dans la lutte contre la consommation des drogues. Pour lui, le rôle de la police anti-drogue dans l’accompagnement et le traitement des consommateurs de drogues pour le sevrage est à saluer de deux mains. « Soutenons ces frères et sœurs embrigadés par la consommation des drogues, à tourner la page et à avoir accès aux soins de santé »
En plus de plaidoyer, des progrès grandioses
Malgré certains défis qui se dressent sur le chemin du combat contre la consommation des drogues, M. Havyarimana a salué des « progrès grandioses » déjà atteints. Ces progrès ont fait qu’il y ait pas mal de consommateurs de drogues qui ont réussi à tourner le dos contre ces habitudes nuisibles à la santé et au développement du pays. L’ouverture d’un centre ayant la mission de guérir les consommateurs de drogues aux services du centre « Yezu mwiza » est un autre pas en avant. Ce centre facilitera aux consommateurs de drogues identifiés de bénéficier des traitements médicaux qui leur permettront de couper court avec leur consommation.
Valentin Havyarimana a appelé la police nationale et toutes les instances habiletés, à fournir plus d’efforts pour traquer tous les vendeurs de drogues. « Nous aidons les consommateurs de drogues au changement de comportement. Mais, le problème est qu’il y a, dans la communauté, des vendeurs de ces stupéfiants, qui continuent à exercer ce commerce », a déploré M. Havyarimana. « Ces gens qui vendent des drogues sont des Burundais. S’ils sont attrapés, il est bon qu’ils subissent la rigueur de la loi », a martelé M. Havyarimana. Ila demandé à toute personne de s’impliquer dans la lutte contre la commercialisation de ces drogues. Aux anciens consommateurs, il leur a été demandé de bien se comporter et de s’abstenir des actes pouvant mettre les autres en danger.
Il sied de signaler que, le centre de traitement médical des consommateurs de drogues va accueillir pour la première fois 150 individus venus de la mairie de Bujumbura. M. Havyarimana a demandé à toutes les âmes charitables et à tous les partenaires techniques et financiers, de mettre la main à la pâte pour que ces centres soient disponibles dans d’autres provinces de l’intérieur du pays.
Moïse Nkurunziza