Le jeudi 14 juillet 2022, ont été lancées officiellement les activités de l’association Jess & action initiative de développement global intégré. Comme l’a indiqué la présidente de cette association , Nina Christine Niyonsavye, le principal objectif de cette association est de faire en sorte que les adultes puissent encadrer les jeunes pour que le développement soit intégral et que tout le monde puisse se baser principalement sur la culture afin de bâtir une société de paix et de développement.
Mme Niyonsavye a comparé la culture comme les racines d’un arbre. Un arbre qui n’a pas de racines ne peut pas s’épanouir, grandir et il est même voué à la mort totale. Il faut la culture comme racine pour réellement entrer dans le développement du pays. Si on oublie notre culture, il n’y a pas moyen de nous développer comme il faut. Elle a donné l’exemple des pays comme la Chine, l’Inde et le Japon qui sont des pays bien développés, mais la culture reste la base de leur développement. « Avec Jess & action, nous comptons faire en sorte que la culture burundaise reprenne sa place dans le mental et la vie au quotidien des Burundais », a dit Mme Niyonsavye, avant d’ajouter qu’on compte organise régulièrement des réunions, des conférences inter générationnelles et faire en sorte que les anciens partent après avoir transmis comment ils ont vécu dans leur temps, ce qui a été la force de la culture pour qu’ils arrivent là où ils sont aujourd’hui. Cela va permettre aux jeunes générations de se développer en se basant sur la culture. Selon elle, le monde a beaucoup évolué, mais la modernisation n’est pas antidote de la culture. Donc, il y a moyen de concilier les deux, c’est-à-dire voir ce qui est important et essayer de marier les deux.
La culture, une richesse importante à valoriser
Dans son exposé, Jean Claude Karerwa Ndezako a précisé que les personnes âgées devraient être de bons exemples pour les jeunes générations dans les paroles et dans les actes.Pour lui, il faut toujours l’écriture de l’Histoire et de la culture du pays. L’inculturation est aussi nécessaire quand elle vise le développement du pays. Il a rappelé la vie des Burundais avant la colonisation. Ils étaient capables de vivre seuls, de se soigner, de soigner leurs animaux, de confectionner leurs habits, etc. Ce qui n’est pas le cas actuellement. « On est en train de perdre notre culture en voulant imiter les autres. C’est essentiel de connaître les autres langues, mais il faut avant tout protéger notre langue maternelle», a-t-il dit. Il dit que la culture est une richesse importante à valoriser. Nancy Ninette Mutoni a fait savoir que toute culture a besoin d’un complément. Selon elle, la modernité et la modernisation sont essentielles pour développer un pays, mais il faut une modernité positive. Elle est revenue sur l’importance de la culture en disant que c’est une source de richesse et confirme l’identité d’une personne. Elle a fait un clin d’œil aux Burundais de consommer les produits locaux dans le but de valoriser leur culture et contribuer au développement. Elle a fait remarquer qu’au Burundi, nous avons beaucoup de sites touristiques, mais peu de Burundais les visitent pour avoir un esprit patriotique. Selon elle, il faut qu’il y ait régulièrement des échanges entre les jeunes générations et les personnes âgées pour qu’il y ait un développement global car,& on a besoin d’ expériences des uns et des autres. Elle conclut qu’au Burundi, il y a des fêtes nationales qui ont une haute valeur culturelle comme la fête des communes et la fête de la solidarité nationale.
Déogratias Nkinahamira, quant à lui, demande que la fête des semences qui était organisée jadis, revienne car elle avait une grande signification. Il demande également l’histoire de la royauté et l’écriture de l’Histoire pour l’enseigner aux jeunes générations.
Emelyne Iradukunda