Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, en collaboration avec le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) a procédé, le vendredi 20 septembre 2024, au lancement du projet « restauration des paysages pour accroître la résilience dans les zones urbaines et péri-urbaines de Bujumbura ». Ledit projet va s’exécuter dans les provinces de Bujumbura en communes Isare et Kanyosha rurale. En mairie de Bujumbura, c’est dans les communes Mukaza et Ntahangwa.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire permanent au ministère en charge de l’Environnement, Emmanuel Ndorimana a fait savoir que le Burundi est l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique avec pour conséquences une augmentation des fréquences mais aussi, de l’ampleur des catastrophes naturelles qui y surviennent. Il a indiqué qu’au cours de ces dernières décennies, les risques naturels induits par le climat sont devenus plus fréquents entraînant notamment une augmentation des inondations surtout autour du lac Tanganyika, des glissements de terrains, de l’érosion des berges des rivières dont la rivière Ntahangwa de la destruction des maisons, des routes, et autres infrastructures communautaires urbaines et péri-urbaines, une mobilité humaine notamment le cas de la zone Gatumba, des dommages importants occasionnés aux sols telles que les pertes de champs de cultures , une présence accrue de parasites et de maladies qui affectent des cultures vivrières et du bétail.
Accroître la résilience aux catastrophes naturelles
Ndorimana a mentionné que c’est pour accroître la résilience des communautés dans et autour de Bujumbura grâce à une gestion intégrée et résiliente du sous bassin versant de la rivière Ntahangwa: «Le gouvernement du Burundi à travers le ministère en charge de l’environnement, a élaboré ledit projet dont la zone d’intervention est la province de Bujumbura en commune Isare sur les collines de Nyambuye, Nyakibande, Kibuye et sagara. En commune Kanyosha rurale sur les collines de Sororezo rural, Coga, Muyira et Kirombwe. En Mairie de Bujumbura, dans la commune Mukaza dans les quartiers Mugoboka et Sororezo urbain. Dans les communes Ntahangwa sur la colline Gikungu », a-t-il précisé.
Ndorimana a ajouté que ce projet a été financé par le Fem (Fonds pour l’environnement mondial) sur une subvention de 8 932 420 dollars américains et il va s’étendre sur une période de 5 ans. Il s’aligne à la Vision du Burundi pays emergent en 2040, pays développé en 2060, aux politiques et stratégies nationales et sectorielles en matière environnementale.
Pour ce faire, il a saisi cette opportunité pour remercier le Pnud pour sa collaboration technique et financière dans les actions de restauration du paysage dégradé et au renforcement de la résilience des communautés aux effets néfastes du changement climatique.
Quant au représentant du Pnud, il a réaffirmé l’engagement de cette organisation dans l’appui des actions du Burundi en rapport avec la protection de l’environnement. Il souhaite que les autorités locales soient impliquées dans la gestion durable et l’appropriation dudit projet.
Signalons qu’après le lancement dudit projet, le ministre en charge de l’environnement s’est joint aux participants pour effectuer une visite guidée sur le terrain où le projet va être exécuté. Il a apprécié l’appui du Pnud et demande le comité chargé de mise en œuvre de ce projet de travailler d’arrâche-pied pour terminer les activités dans le délai prévu.
Rose Mpekerimana.