Le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca a procedé, le mardi 31 août 2021, au lancement national du projet de développement communautaire intégré au Burundi (Prodeci-Turikumwe). Améliorer l’accès aux services de base et aux opportunités économiques dans les zones ciblées est l’objectif dudit projet.
Selon le ministre Ndirakobuca, le peuple burundais a toujours été caracterisé par une hospitalité légendaire en général et envers les réfugiés en provenance des pays voisins et lointains en particulier. Ainsi, les réfugiés sont accueillis au Burundi dans des conditions sous-jacentes de pauvreté et de malnutrition. Selon lui, le Burundi héberge plus de 77 mille réfugiés dont 45 mille dans les camps et 32 mille dans les villes. Cette situation engendre par ailleurs des effets négatifs sur l’environnement naturel à proximité des camps, d’où le gouverment s’active à renforcer leur inclusion sociale et économique. Il a alors fait savoir que dans ce cadre, le gouvernement burundais a obtenu un don de l’IDA de 60 millions de dollars américains pour financer le projet «Prodeci-Turikumwe» dans 21 communes de quatre provinces de la région nord-est du pays, à savoir, Ngozi, Muyinga, Cankuzo et Ruyigi.
Promouvoir la cohésion sociale
Les composantes dudit projet seront centrées sur les activités liées aux subventions pour le développement des communes. Elles seront aussi orientées vers les appuis aux moyens de subsistance, de sécurité alimentaire ; la nutrition ; la gestion du projet ; le suivi et évaluation, le renforcement des capacités etc. Selon toujours le ministre de l’Intérieur, le projet va adopter une approche de développement pilotée par la communauté à la base, visant la coopération et la promotion de la cohésion sociale entre les réfugiés et les communautés hôtes. Toutefois, en fonction de la bonne performence du projet et de la demande du gouvernement, le projet pourra intervenir dans d’autres communes supplémentaires, dans de nouvelles provinces et dans d’autres domaines.
Le ministre Ndirakobuca a saisi l’occasion pour informer l’administration locale et les différentes organisations locales et internationales intervenant dans les provinces cibles, du démarrage des activités du projet.
La Banque mondiale est prête à accompagner le gouvernement burundais
Quant à la représentante de la Banque mondiale au Burundi, Véronique Kabongo, le projet servira à améliorer la vie des réfugiés et des communautés hôtes des zones cibles. Selon elle, le projet servira à améliorer et à renforcer la cohésion sociale entre les réfugiés et les Burundais. Elle a salué le travail du gouvernement burundais dans l’amélioration du bien-être des réfugiés, en général, et celui de l’Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides, en particulier. Mme Kabongo a, à cet effet, réitéré l’engagement total de la Banque mondiale à accompagner le gouvernement burundais dans la mise en œuvre du projet de développement communautaire intégré qui cadre avec certains objectifs de la banque.
Le ministre en charge de l’intérieur a clôturé l’atelier en donnant espoir aux participants que le projet sera mis en œuvre dans la transparence et la responsabilité totale. Il a également exhorté l’équipe de pilotage à veiller à ce que le projet soit bénéfique aux vrais bénéficiaires.
La représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi a effectué une visite au camp des réfugiés de Musasa pour s’enquérir de sa situation. Elle a exhorté les réfugiés congolais du camp à cohabiter pacifiquement avec les populations hôtes et surtout à penser à envoyer leurs enfants à l’école.
Laurent Mpundunziza