Ces derniers jours, dans la zone urbaine de Ngagara, un phénomène nouveau de mendicité se remarque. Les habitants de cette zone affirment qu’ils constatent des enfants en provenance des provinces de l’intérieur du pays qui passent de ménage en ménage pour demander de l’aide. L’administration dit qu’elle est au courant de ce phénomène et essaie d’y faire face.
Dans différents quartiers de la zone urbaine Ngagara, des enfants âgés de 8 à 15 ans passent de maison en maison. « Presque tous racontent les mêmes histoires. Ils disent qu’ils sont orphelins de père et de mère. Leurs familles les ont rejetés,disent-ils. C’est pour cette raison qu’ils s’arrangent pour arriver dans la mairie de Bujumbura. Ils ajoutent qu’ils demandent de l’emploi pour avoir de quoi mettre sous la dent. Mais, ils sont encore mineurs. Beaucoup de gens n’osent pas les engager comme travailleurs domestiques. D’autres par contre acceptent de les utiliser dans le commerce ambulant des œufs et des cacahuètes », a précisé une femme rencontrée au quartier V de la zone Ngagara.
Identifier ces enfants pour les réinsérer dans leurs familles respectives
Le chef de zone Ngagara, Franck Ernest Ntandikiye a fait savoir que le phénomène de la mendicité des enfants qui viennent de l’intérieur du pays s’est fait remarquer dans ladite zone, il y a quelques temps. Il a indiqué que pendant les échanges, ces enfants disent qu’ils viennent de l’intérieur du pays par auto-stop des camions ou des camionnettes. Ils arrivent au marché Ngagara II dit « Cotebu ». Ils se lancent dans les rues et se retrouvent par hasard en zone Ngagara qui est proche dudit marché.
M. Ntandikiye a indiqué que quand ces enfants arrivent dans les ménages, les chefs de ces derniers les acheminent au chef -lieu de la zone. « Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère en charge des affaires sociales. C’est ce dernier qui se charge de chercher les partenaires pour réinsérer ces enfants dans leurs familles respectives.
Le chef de zone Ngagara a enfin rappelé à toute la population de ladite zone qu’il ne faut pas engager les enfants mineurs comme travailleur domestique prétextant qu’elle les aide à survivre. Plutôt, il faut les identifier pour les réinsérer dans leurs familles respectives.
Rose Mpekerimana