
«L’importance de ce changement est de permettre à l’OEACP de pouvoir faire des Accords de partenariat avec d’autres partenaires au lieu de se fier uniquement à l’Union européenne», a mentionné le ministre en charge des affaires de la Communauté est-africaine Ezéchiel Nibigira le jeudi 22 septembre 2022. C’était au cours de la séance plénière à l’Assemblée nationale qui a analysé et adopté le Projet de loi portant ratification par la république du Burundi de l’Accord de Georgetown révisé, signé le 20 juin 2021 à Bruxelles. Le projet de loi a été adopté à l’unanimité.
L’Accord de Georgetown a été créé le 6 juin 1975 par 79 pays dont le Burundi a fait savoir l’Ambassadeur Nibigira. Il a expliqué que de cet Accord découle les Accords de Cotonou qui ont été bénéfique pour le Burundi. Il a souligné que les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de transformer les ACP (Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) en une organisation dénommée «Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) au cours du 9ème Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements tenu les 9 et 10 décembre 2019 à Nairobi. «L’importance de ce changement est de permettre à l’OEACP de pouvoir faire des accords de partenariat avec d’autres partenaires au lieu de se fier uniquement à l’Union européenne», a-t-il dit. Et d’ajouter que cette Accord révisé qui vise à relever les défis du développement dans toutes ses dimensions notamment l’environnement, le changement climatique, la paix, la sécurité, l’égalité des sexes, le développement du secteur privé, etc. a été signé par le Burundi le 20 juin 2021 à Bruxelles.
Un Accord post-Cotonou
L’une des questions posées par différents députés portait sur l’emplacement du siège de l’OEACP qui se trouve à Bruxelles. Le siège devrait être en Ethiopie par exemple où se trouve le siège de l’Union africaine, ou pourquoi pas au Burundi au lieu de se trouver en dehors du zone de l’organisation, ont-ils suggéré. Le ministre Nibigira a expliqué que, à l’époque où il était ministre chargé de la coopération, des inquiétudes similaires ont été exprimés. «Les négociations étaient pilotées par le ministre togolais chargé des relations extérieures qui a fait tout le possible. Les négociations n’ont pas abouti, mais ce que nous n’avons pas eu hier, nous pouvons l’acquérir demain, c’est un processus, un pas après l’autre», a-t-il rassuré. Il a mentionné que cet Accord révisé est un Accord post-Cotonou et qu’il ne doute pas qu’il sera bénéfique pour le Burundi comme les Accords de Cotonou l’ont été.
Le Projet de loi a été adopté à l’unanimité à 99 voix de 94 députés présents et 5 procurations.
Grâce-Divine Gahimbare