Au fur et à mesure que le processus de réglementation du domaine de la médecine traditionnelle va évoluer, le tradipraticien sera éclairé dans quels cas il faut administrer tel médicament et comment il faut le doser. La ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida l’a mentionné lors des questions orales avec débat aux ministres ayant la santé publique et l’environnement dans leurs attributions le mercredi 2 février 2022.
La ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida Dr. Sylvie Nzeyimana a indiqué que les tradipraticiens existent au Burundi depuis longtemps et sont respectés dans la société. Elle a souligné que récemment un conseil national de la médecine traditionnelle a été reconnu par le ministère en charge de la santé publique et qu’un tradipraticien qui n’adhère pas au conseil n’est par reconnu par le ministère. Elle a précisé qu’un tradipraticien doit remplir certaines exigences pour adhérer à ce conseil.
Dr. Nzeyimana a fait savoir que le laboratoire de l’INSP (Institut national de santé publique) va contribuer quant à la réglementation de la médecine traditionnelle. Elle a mentionné qu’il est prévu que les tradipraticiens présentent leurs produits audit laboratoire pour évaluer le principe actif de ces produits. Elle a fait savoir qu’au fur et à mesure que cette procédure sera développée, le tradipraticien sera éclairé par la recherche pour savoir dans quels cas il faut administrer tel médicament et comment il faut le doser. La ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida a souligné que c’est dans ces conditions que la médecine traditionnelle pourra réellement compléter la médecine moderne en soignant quelques maladies.
Miser sur la recherche
La ministre Nzeyimana a indiqué que le conseil déjà mentionné va également assurer le suivi de la médecine traditionnelle étrangère pour protéger la population des produits pouvant nuire à la santé.
Le Premier vice-président de l’Assemblée nationale Sabine Ntakarutima qui fut également ministre en charge de la santé publique a salué l’état d’évolution du domaine de la médecine traditionnelle au Burundi notamment grâce à la mise en place d’un cadre légal. Toutefois, elle a recommandé qu’un accent particulier soit mis sur la recherche dans ce domaine. Quant à la médecine traditionnelle étrangère, il faut que les prix soient réglementés, a-t-elle dit.
Grâce-Divine Gahimbare