
Mme Nindamutsa: " Une fois améliorés, les petits métiers facilitent les femmes de s'autonomiser"
Jadis considéré comme un métier qui ne procure pas d’argent, la poterie est plutôt prise maintenant comme une activité génératrice de revenu. Il permet à certaines femmes de s’autonomiser. Ces femmes affirment que la commercialisation des pots leur permet de participer à la survie de leurs ménages.
« J’ai appris la poterie depuis l’âge de sept ans. Mais à ce moment, j’essayais d’imiter ma mère dans ce qu’elle faisait. Elle me conseillait de commencer par essaie et erreur avec un petit pot. Je faisais exactement comme elle m’ordonnait. Petit à petit, j’ai amélioré mon travail. Quand ma mère allait vendre son produit fini, je m’y rendais moi aussi avec mon petit pot. Des fois, j’avais la chance de le vendre, d’autres fois, je rentrais sans rien vendre. Les pots se vendaient entre mille et trois mille francs », a dit Liduine Nindamutsa. Dans d’autres cas, a-t-elle ajouté, « nous fabriquons des pots pour les échanger avec d’autres produits, comme le haricot, le maïs, le petit pois, etc ».
L’échange d’expériences permet d’améliorer les petits métiers
Mme Nindamutsa a précisé qu’elle a adhéré à une association des femmes qui font de petits métiers. Elle a indiqué que grâce à l’échange des expériences avec les autres, elle a appris qu’elle peut améliorer la technique de la fabrication des pots : « Notre association est appuyée par l’Afab (Association des femmes entrepreneurs du Burundi). Cette dernière nous donne des formations sur l’amélioration des techniques dans la poterie afin qu’elle procure une somme d’argent un peu élevée », a-t-elle mentionné.
Notre source a affirmé qu’avec les formations reçues, elle a remarquablement amélioré son métier. Un pot qui dorénavant se vendait entre 1 000 et 3 000 FBu se vend maintenant entre 10 000 et 15 000 FBu. Elle a également signalé qu’elle exerce même le commerce transfrontalier.
Mme Nindamutsa a profité de l’occasion pour interpeller les femmes en général et les femmes Batwa en particulier à adhérer à aux associations afin d’améliorer leurs petits métiers. Elle leur conseille de s’atteler aux activités génératrices de revenus afin qu’elles contribuent à la survie de leurs ménages.
Rose Mpekerimana