L’espacement des naissances d’au moins deux ans d’intervalle est l’une des stratégies les plus importantes et plus efficaces pour réduire le nombre d’accouchements à risques et assurer la survie des enfants. Pour Espérance Nzeyimana, une femme mariée de la commune Butaganzwa dans la province de Kayanza la planification familiale lui permet de se libérer de la crainte d’une grossesse non désirée.
« Je me souviens bien quand l’agent de santé communautaire me disait que la femme qui accouche doit faire au moins deux ans avant de donner naissance à un autre enfant car la femme qui se trouve enceinte moins de deux ans après une naissance vivante court davantage de risques à savoir tomber malades ou mourir suite à des complications liées à la grossesse et à l’accouchement ou encore avoir des bébés qui naissent prématurément , à faible poids à la naissance», a témoigné Espérance Nzeyimana de 32 ans avec 5 enfants. Ces trois premiers enfants étaient nés dans un espace de 4 ans seulement.
« Quand mon troisième enfant a commencé à manger et à boire de l’eau, je suis retournée au centre de santé pour avoir plus d’informations sur la méthode efficace à adopter. J’ai choisi cette fois-ci les pilules pendant deux ans et Dieu merci je n’ai jamais eu des complications ni d’effets indésirables», a-t-elle témoigné. Après deux ans, j’ai arrêté avant de tomber enceinte à nouveau . Aujourd’hui j’ai un enfant d’une année et je suis revenue aux méthodes. Pour le moment j’utilise un stérilet pour trois ans. Je pense que cela se passera bien et évidemment je peux l’enlever dès que je veux encore tomber enceinte.
Mme Nzeyimana a témoigné que l’espacement des naissances lui permet de mieux profiter de sa vie conjugale. Et qu’avec moins d’enfants, elle a plus du temps pour s’occuper d’elle et de ses enfants. En plus, a-t-elle ajouté, pour le moment je suis libérée de la crainte d’une grossesse non désirée.
Eliane Nduwimana