Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida a fait, le jeudi 24 mars 2022, une déclaration sur la Journée internationale de la lutte contre la tuberculose sous le thème : « Investir pour mettre fin à la tuberculose. Sauver des vies». Au Burundi, cette Journée sera célébrée au mois d’avril.
Au cours de la déclaration, la porte-parole du ministère en charge de la santé, Dr Chloé Ndayikunda a fait savoir que la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose constitue une occasion pour sensibiliser l’opinion publique aux conséquences sanitaires et socio-économiques dévastatrices de cette maladie. C’est aussi pour intensifier l’action visant à mettre fin à cette épidémie mondiale.
Elle a rappelé que la tuberculose est une maladie infectieuse due à une bactérie de type mycobactérium dénommée « Mycobacterium tuberculosis ». Il touche le plus souvent les poumons. C’est une maladie évitable, que l’on peut soigner et guérir. « Elle se transmet d’une personne à l’autre par voie aérienne à travers la toux, l’éternuement et le crachat d’une personne ayant une tuberculose pulmonaire non traitée en projetant des bacilles tuberculeux dans l’air. Pour être infecté, il suffit d’en inhaler seulement quelques-uns », a-t-elle précisé.
Dr Ndayikunda a déploré que malgré les progrès déjà réalisés dans la lutte et la prévention, cette maladie est un problème de santé publique dans le monde en général et au Burundi en particulier. Elle a signalé que, selon les estimations de l’OMS (Organisation mondiale pour la santé), 9,9 millions de personnes ont développé la tuberculose dans le monde en 2020. Elle a indiqué que le Burundi a enregistré et traité 7 215 cas de tuberculose toute formes confondues en 2020.
Un succès dans la lutte contre la tuberculose au Burundi
La porte-parole du ministère en charge de la santé a laissé entendre que, par rapport à la prise en charge, le Burundi a atteint un certain nombre d’indicateurs en matière de lutte contre ladite maladie notamment en matière de traitement des cas de tuberculose (succès thérapeutique) et de la prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH.
Dr Ndayikunda a cependant expliqué que le Burundi fait face à différents défis. Il s’agit notamment de la sous notification des cas, l’insuffisance des matériels modernes de diagnostique et l’insuffisance de logistique pour le monitoring des activités de lutte contre la tuberculose sur toute l’étendue du pays.
Prévenir et faire traiter la maladie
Au regard de cette situation, elle a précisé que le ministère en charge de la santé lance un appel vibrant à toute la population en général, surtout à toute personne qui présente les signes de tuberculose comme la toux, la température et la transpiration nocturne de consulter le plus tôt possible les structures de soins les plus proches pour le diagnostic et le traitement précoces.
Dr Ndayikunda a enfin interpellé les malades de la tuberculose de suivre régulièrement les conseils prodigués par les prestataires de soins en prenant correctement le traitement anti tuberculeux. Elle leur a demandé de sensibiliser leur entourage pour consulter les structures de soins le plus précocement possible chaque fois qu’ils présentent des signes de la tuberculose. Elle a précisé qu’au Burundi, cette journée sera célébrée au mois d’avril
Rose Mpekerimana