
La meilleure façon de mettre fin à la hausse des loyers serait la réglementation qui préciserait les droits et devoirs de chacun
La hausse des loyers inquiète les habitants de la ville de Bujumbura. Ils demandent à l’Etat de s’impliquer dans la régulation des loyers. Sinon, le danger est imminent dans les ménages, car, les locataires risquent d’être incapables de payer les loyers.
Les habitants de la ville de Bujumbura s’inquiètent du fait que les propriétaires des maisons revoient sans cesse à la hausse les frais de loyer. Selon J.C habitant la zone Cibitoke, l’allure d’augmentation des loyers par les propriétaires des maisons lui fait peur. Il indique qu’en 2016, il louait une maison de deux chambres et un salon à 100 000 FBu par mois. Actuellement, J.C fait savoir qu’il paie 250 000 FBu par mois.
Dans les quartiers des zones Ngagara, Bwiza et Nyakabiga, la situation est la même. Les habitants alertent du fait que les loyers sont devenus un casse-tête. Une maison qui était louée à 250 000 FBu se loue actuellement à 350 000 FBu ou 400 000 FBu. Ces habitants lancent un cri d’alarme du fait que la situation risque d’être insupportable si rien n’est fait pour inverser la tendance. lls signalent qu’ils risquent d’échouer à honorer leurs engagements dans le paiement des loyers. Ils demandent alors à l’Etat de s’impliquer dans la régulation des loyers.
Le manque d’une réglementation expose les locataires
Pierre Nduwayo président de l’Abuco (Association burundaise des consommateurs )indique que le plaidoyer pour la réglementation des loyers a déjà était fait et le ministre des travaux publics avait assuré que le gouvernement était en train de se pencher de nouveau sur cette réglementation qui avait existé il y a quelques années. Le manque de cette réglementation non seulement crée des tensions entre bailleurs et locataires, mais aussi fait perdre à l’état d’impôt locatif car les bailleurs seuls font les déclarations de leurs revenus locatifs et ; il n’y a pas de mesure de vérification si toutes les maisons louées sont déclarées.
Le manque de cette réglementation expose les locataires a la merci des bailleurs qui montent régulièrement et unilatéralement les prix et le locataire n’a que les options d’adhérer ou partir. Dans le même registre, certains locataires de mauvaise fois occupent quelques fois les maisons d’autrui sans en payer le loyer et les dossiers finissent devant les cours et tribunaux. La meilleure façon d’y mettre fin serait la réglementation qui préciserait les droits et devoirs de chacun, ajoute-t-il.
Grâce Niyonzima