Un bon nombre de jeunes burundais vivent actuellement l’hyper connexion. Certains en profitent pour acquérir des connaissances leur permettant d’entreprendre un commerce. C’est le cas de Silas Nshimirimana, un jeune de la commune et province de Gitega, qui a initié le projet de fabrication de l’huile de coco via sa société de fabrication des savons et services divers (Sofasadi). Son objectif est de faire face à la montée des prix des denrées alimentaires au Burundi.
«Ma vision est de doter le Burundi d’une grande entreprise de transformation de l’huile de coco.» précise M. Nshimirimana. Il indique qu’après avoir constaté la montée continue des prix des denrées alimentaires dont l’huile au Burundi, il a pris la décision de suivre une formation en ligne depuis le Sénégal. Cela lui a permis d’enrichir ses connaissances sur la transformation agro-alimentaire qu’il avait acquises lors de son cursus académique. A l’issus de cette formation, il a mené des recherches sur la manière dont il peut transformer les noix de coco en huile. Selon lui, les résultats du laboratoire ont prouvé que son produit peut durer deux ans sans se détériorer. En outre, il s’agit d’une huile naturelle pouvant servir de remède à la malnutrition aussi bien chez les enfants que chez les adultes. M. Nshimirimana affirme qu’après avoir bien équipé son entreprise, sa capacité de production pourra atteindre 1 500 l par jour. Il affirme que son projet permettra aux Burundais de s’approvisionner en huile de coco à bon prix.
Etendre la culture de la noix de coco
M. Nshimirimana laisse entendre qu’après l’Indonésie, la Malaisie et l’Egypte, connus comme meilleurs producteurs de l’huile de coco, il souhaite que le Burundi atteigne ce niveau. Il envisage donc l’extension de la culture de la noix de coco dans tout le pays. Ce projet pouvant être bénéfique pour le pays en apportant des devises, il sollicite l’appui du ministère ayant l’agriculture dans ses attributions. Toutefois, M. Nshimiramana dit qu’il fait face au problème d’insuffisance de moyens financiers pour mieux équiper son entreprise. Il invite tous les Burundais se procurer des produits fabriqués localement. L’autre défi rencontré est le manque d’un équipement complet. La production n’est donc pas grande pour le moment.
Tharcisse Sibonkomezi