Jean Jean Giersen, la “colombe” du CAB (Club Automobile du Burundi)
a tiré sa révérence. Telle une colombe synonyme de rayonnement et
de pureté, Il rejoint, élevé, dans le cercle très fermé des célèbres pilotes
Automobiles morts au volant, lors de circuits automobiles en Afrique.
Citons notamment le Gallois Tom Pryce en Afrique du Sud.
Jean Jean, le destin ait voulu précisément qu’il répondit à l’appel à
Gitega, la capitale du Burundi et ses versants qu’ils dévalaient au début
de sa carrière sportive, avec puissance avant le rallye des grands lacs
survolant le Burundi, le Congo et le Rwanda en 1981. J’ai songé à l’
amertume de sa maman et ses enfants en ce moment de grande
douleur, à Serges Evrard l’organisateur en 1981, Anselme longtemps
Président du CAB, la famille Collette, Walter, les journalistes d’antan tels
Harerimana Tharcisse, bref, tous ceux qui l’ont vu éclore, Coucouris et
autres…
Jeune journaliste, étudiant, j’étais parmi les conquis par le jeune pilote
Jean Jean et sa force de sourire permanente que rien n’entamait, ni
la fatigue ni la pression de ne point trahir ses fans. Tantôt c’étaient des
doubles accélérations que raffolaient ses fans tantôt des pirouettes très
applaudis par les enfants, dans un bruit assourdissant de sa bolide.
Alors que je l’approchait pour m’enquérir de ses préparatifs, tant on
avait l’impression qu’il grillait les étapes. Il avait lâché ces mots: ” gérer
les montées et les descentes et suivre l’usure des pneus; ce qui permet
d’aller au bout de l’étape sans flétrir et ne point s’arrêter en cours de
route. Le tout est faite en parfaite entente avec le Co- pilote”. Son
dernier compagnon, son co- pilote Yunus Mohamed, ne dira pas le
contraire. Jean Jean, passionné du sport automobile dès sa prime
jeunesse; il avait débuté dans l’assistance mécanique au “Tour du
Burundi”, la course automobile qui datait d’avant l’indépendance du
Burundi.
Il était pour instant un puncheur invétéré au volant, très bon dans les
virages, d’après ses connaissances notamment Alexis Irambona que
Jean Jean encore adolescent avait porté une aide mécanique au “Tour
du Burundi”, voici plus de 40 ans. Sa disparition a plongé ainsi en émoi
la mouvance du sport automobile au Burundi et au Rwanda- La belle
âme, son cœur aurait flanché au volant de sa puissante Mitsubishi, d’
après le communiqué médical.
IL n’est pas de notre ressort de plaindre les décrets du Tout Puissant,
mais nous sommes persuadés que le sport automobile du Burundi
avait encore besoin de son champion. C’ est un club qu’ il avait rénové
et illuminé grandement par son charme au volant. Incontestablement, il
restera pour toujours la grande fierté du sport au Burundi.
Louis Ruzoviyo