Sous le thème:«S’unir avec la jeunesse contre la corruption: Former l’intégrité de demain», l’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) a animé une conférence de presse sur la campagne de 16 jours d’activisme contre le fléau de la corruption, le jeudi 4 décembre 2025 à Bujumbura. Cette conférence est animée dans le but de sensibiliser, éduquer la population et de lutter contre cette gangrène qui devient endémique. Donc, c’est un combat de tout le monde, selon Gabriel Rufyiri, le président de l’Olucome.

«La où il ya la corruption, on ne peut pas prétendre avoir le développement, la démocratie, l’intégrité des dirigeants. Ce sont donc des antivaleurs qui ne permettent pas à la société de se développer. La corruption menace l’humanité, plus particulièrement les pauvres. C’est pourquoi à l’heure actuelle, plus de 192 pays ont adopté et ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption comme l’un des principaux instruments au niveau mondial qui a été adopté massivement à part la déclaration universelle du droit de l’homme », explique Rufyiri, le jeudi 4 décembre 2025 à Bujumbura, lors de la conférence de presse sur la campagne de 16 jours d’activisme contre le fléau de la corruption.
Il pointe du doigt les éléments principaux qui montrent la présence de corruption dans le pays. «Ces sont notamment l’absence de services publics de base, les projets à air franc (les infrastructures publiques qui durent moins de temps), les bénéficiaires effectifs des sociétés, les hommes politiques devenant hommes d’affaires ainsi que les inégalités sociales. Les victimes de cette corruption sont plus particulièrement les jeunes et les gens faibles (les pauvres) car ce sont eux qui rencontrent beaucoup de problèmes surtout à la recherche du travail.
Pour éradiquer ce fléau, l’applicabilité de l’article 69 de la Constitution est nécessaire pour tout citoyen et le système national de l’intégrité, qui est le plus fort dans la lutte contre la corruption. «Il y a aussi la mise en place de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Dans ce combat, nous sommes en train d’organiser beaucoup d’activités dans les 16 jours afin que tout le monde soit informé, formé, éduqué, sensibilisé pour que le combat de lutte contre la corruption soit un combat de chacun », conclut-il.
Jean Marie Twagirayezu
