Le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) en collaboration avec l’Association burundaise de néonatologie (Abune) a organisé, le mercredi 17 novembre 2021 une Journée scientifique sur la santé du nouveau-né sous le thème « La gestion des facteurs de risque de la mortalité maternelle et néonatale en milieu rural ». C’est pour sensibiliser les parties prenantes à la problématique des décès néonataux.
Dans son discours d’ouverture Chloé Ndayikunda qui a représenté le ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida fait savoir que l’amélioration de la santé maternelle et infantile reste une grande préoccupation de la santé publique au niveau mondial. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2014,
289 000 femmes sont mortes pendant la grossesse ou suite à un accouchement. Selon toujours l’OMS, 5,9 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts pendant la même période, 2,6 millions d’enfants meurent pendant les trois derniers mois de la grossesse ou pendant l’accouchement.
Mme Ndayikunda indique que le Burundi a enregistré des progrès importants en santé maternelle et infantile. Les chiffres sont passés d’un ratio de mortalité maternelle de 1 220 décès par 100 000 naissances vivantes en 1987 à 334 en 2016-2017. De même, la mortalité infanto-juvénile et infantile a connu aussi des progrès en passant respectivement de 153 à 78 et de 74 à 47 décès pour 1 000 naissances vivantes pendant la même période.
Mme Ndayikunda fait savoir que les décès qui surviennent pendant la période périnatale donnent une idée sur la qualité de la prise en charge de la grossesse et des conditions qui entourent l’accouchement.
Réduire la mortalité des nouveau-nés
Pour Eugénie Niane déléguée du représentant de l’OMS au Burundi, cette journée vise à réduire la mortalité des nouveau-nés et des enfants de manière générale. Dans le monde, entre les années 1990-2000, il y a eu une réduction du nombre de décès des enfants. L’OMS a mis en place beaucoup de stratégies pour lutter contre la mortalité de l’enfant. Elle a renforcé l’application de la prise en charge intégré de la maladie ; elle a encore renforcé les plans d’action autour de la prise en charge du nouveau-né.
Lucie Ngoyagoye