A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des personnes âgées, la presse quotidienne Le Renouveau s’est rendue à l’hospice Sainte Elizabeth, située au quartier Rohero de la commune Mukaza. Elle héberge plus d’une trentaine de personnes âgées, hommes et femmes qui ont besoin d’être prises en charge. La vice-responsable recommande de considérer ces personnes à leur juste valeur.
Mercredi, 29 septembre à 9 heures du matin, au sein de l’hospice Sainte Elisabeth, des personnes âgées, hommes et femmes s’assoient dans un hall, devant leur dortoir. Elles sont attentives à toute personne qui entre. La majorité d’entre elles présentent un handicap physique ou mental. Celles qui peuvent se tenir débout circulent un peu, d’autres sont dans des chaises roulantes : « Bonjour madame, d’où viens-tu, qu’amènes-tu,…», telles sont les questions posées par ces personnes âgées à un journaliste du Le Renouveau. « Chuuuuuu », une femme qui a une bonne mémoire les fait taire. Dans leurs paroles, revient ce dont elles ont besoin, les personnes qu’elles n’ont pas vues depuis très longtemps, etc. Ces personnes ont entre 70 et 100 ans.
Créer des maisons de retraite par commune
La vice-responsable de l’hospice Sainte Elizabeth, Sr Colette Murimbane, a fait savoir que ce centre héberge 13 hommes et 24 femmes. La majorité d’entre eux ont une déficience intellectuelle. Certains ont été amenés par leurs connaissances ; d’autres par leurs familles qui ne peuvent pas les prendre en charge.
Sr Murimbane a indiqué que cet hospice fait face à différents défis pour prendre en charge les personnes âgées qu’elle héberge : « Sauf le ministère en charge de la solidarité qui paie l’eau et l’électricité consommées par ces personnes âgées, nous nous arrangeons pour couvrir d’autres besoins. Il y en a qui ont des familles qui peuvent contribuer entre 50 000 et 100 000 FBu par mois. Nous avons un bistrot qui peut générer un peu de revenus. Nous utilisons cet argent pour combler tous les besoins de ces personnes âgées», a-t-elle signalé.
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des personnes âgées, Sr Murimbane a profité de cette occasion pour lancer un appel au gouvernement pour créer des maisons de retraite par commune pour prendre en charge les personnes âgées de ces localités. Elle l’interpelle également à visiter souvent les hospices déjà fonctionnels pour se rendre compte de leurs besoins.
Sr Murimbane fait un clin d’œil aux familles de ne pas considérer les personnes âgées comme des fardeaux. Par contre, il faut les traiter à leur juste valeur en reconnaissant ce qu’elles ont fait au moment où elles étaient encore actives.
Rose Mpekerimana