A l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le ministre de la Santé publique et de lutte contre le sida et le représentant résident de l’OMS au Burundi ont conjointement fait une déclaration le 7 avril 2025. Le thème retenu de ladite Journée est « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ».
Au cours de sa déclaration, le ministre de la Santé publique et de lutte cotre le sida, Lyduine Baradahana a fait savoir que le 7 avril de chaque année, le Burundi se joint à d’autres pays du monde pour célébrer la Journée mondiale de la santé. Elle a indiqué que cette journée nous interpelle à nous préoccuper de la santé maternelle et infantile en prévenant des morts évitables chez cette frange de la population. Dr Baradahana a précisé que les études récemment faites ont montré que le Burundi a fait des avancées significatives pour promouvoir la santé de la mère et de l’enfant. Mais des défis restent à soulever : « Sur 100 000 femmes qui accouchent, 299 meurent. Sur 1 000 nouveau-nés, 23 meurent avant un mois, tandis sur 1 000 nouveau-nés, 78 meurent avant cinq ans », a-t-elle signalé.

Pour faire face à ces défis, le gouvernement du Burundi en collaboration avec ses partenaires a mis en place des stratégies visant la promotion de la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit entre autres de la gratuité des soins chez les femmes enceintes et qui accouchent ainsi que les enfants de moins de cinq ans, de l’augmentation des structures de soins et leurs équipements dans le but de faciliter les soins de santé médicaux chez les mères et les enfants, le renforcement des capacités des prestataires de soins dans les services de maternité et pédiatrie.
Une alimentation équilibrée au cours de 1 000 jours de naissance
Dr Baradahana a cependant reconnu qu’il se remarque encore des défis, surtout à l’intérieur du pays en ce qui concerne une bonne alimentation équilibrée chez les mères et les enfants. Dans le but de pallier ces défis, le ministère en charge de la santé va fournir plus d’efforts dans le renforcement des capacités des agents de santé communautaires pour montrer et faire participer les mères en général dans la préparation des aliments équilibrés dans le souci de donner ces aliments à un enfant au cours de ses 1 000 jours de naissance.
Elle a terminé sa déclaration en invitant tous les parents ainsi que leurs enfants, à fréquenter les structures de soins chaque fois qu’ils sentent un malaise. Elle a interpellé les administratifs à la base et les partenaires du ministère en charge de la santé à ne ménager aucun effort pour faire face aux décès des mères et des enfants qui peuvent être évitables.
En lisant la déclaration du représentant de l’OMS dans la région africaine, le représentant résidant de l’OMS au Burundi Dr Xavier Crespin a fait savoir que dans cette région, 20 mères et 120 nouveau-nés perdent la vie toutes les heures, ce qui représente en tout 178 000 décès maternels et un million de décès néonatals chaque année. Toutes les sept secondes, quelque part dans le monde, une femme ou un enfant décède de causes que l’on aurait pu éviter.
De ce fait, le représentant résidant de l’OMS au Burundi réaffirme son engagement à collaborer avec le gouvernement du Burundi pour essayer de promouvoir la santé de toute la population en général et celle des femmes et enfants en particulier.
Rose Mpekerimana