A l’occasion de la Journée africaine des repas scolaires, célébré le 1er mars de chaque année, une session virtuelle à été organisée le mercredi 2 mars 2022 par le conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (Pam). La marraine du programme de l’alimentation scolaire au Burundi, la Première dame du Burundi, Angeline Ndayishimiye a pris part à cette session comme invitée spéciale.
« La célébration de la Journée africaine des repas scolaires, édition 2022, concerne le succès des programmes d’alimentation scolaire sur le continent africain et les avantages qu’ils procurent aux jeunes, au capital humain et aux économies locales », a indiqué Angeline Ndayishimiye, dans son discours d’ouverture.
Elle félicite les chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine (UA) qui ont défini, comme objectif commun en 2022, le renforcement de la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire sur le continent africain à travers le renforcement des systèmes agroalimentaires, les systèmes de santé et de protection sociale pour l’accélération du développement du capitale humain, social et économique. Toutefois, elle précise que le chemin à parcourir pour atteindre la sécurité alimentaire des enfants reste long, d’où l’impérieuse nécessité de mutualiser les efforts et d’un soutien spécifique pour atteindre des niveaux minimums de couverture.
La nutrition et la sécurité alimentaire parmi les priorités nationales
Pour le Burundi, a poursuivi la Première dame, la nutrition et la sécurité alimentaire des enfants ainsi que leur éducation, sont des priorités nationales. « Nous nous sommes engagés à œuvrer à ce que chaque bouche de l’enfant ait à manger à l’école afin qu’il soit capable de se concentrer sur ses études, et qu’à l’âge adulte, il soit très productif pour participer à l’activité économique du pays et avoir suffisamment, de facto, de ressources suffisantes dans sa poche ». Elle a émis le souhait que des résolutions puissent davantage inspirer les actions pour construire un monde où chaque enfant, partout où qu’il soit, ait la possibilité d’accéder à un repas sain chaque jour à l’école d’ici 2030.
Les participants à la session ont remercié la Première dame pour son engagement à l’alimentation scolaire. Ils sont aussi reconnaissants de son leadership pour transformer les repas scolaires en une priorité.
La Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire a été créée
Reconnue par l’Union africaine en 2016, la Journée africaine du repas scolaire est célébrée par cinquante-cinq pays africains. Ils expriment leur engagement envers les programmes d’alimentation scolaire locaux, qui constituent un investissement dans l’avenir de l’Afrique. Ainsi, une Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire a été créée. Plus de vingt-six pays africains, ainsi que l’UA et l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) ont déjà adhéré à la coalition.
Les programmes d’alimentation scolaire ont été mis en place pour s’assurer que tous les enfants étudient dans de bonnes conditions de santé à base de la production locale pour que la faim ne soit plus une barrière à l’éducation. Au Burundi, ce programme nourrit environ 670 000 enfants dans plus de 849 écoles réparties dans 7 des 18 provinces du pays. Cependant, il reste encore un autre grand effectif de 2 756 241 enfants qui ne bénéficient pas de repas à l’école. Le programme a permis de réduire le taux d’abandon scolaire de 11 % à 7 % et d’augmenter le taux de scolarisation de 5 % à 14 %.
Eric Mbazumutima