Dans le cadre de la révision de la loi spécifique contre les violences basées sur le genre de 2016, l’association Jijuka a organisé le 8 janvier 2025, un atelier sur l’engagement des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Les interventions se sont articulées sur la lecture commune sur la répression des VBG par le législateur.
Dans son mot d’ouverture, le représentant légal de l’association Jijuka, Jean Pierre Sakaganwa a fait savoir que, depuis le mois de janvier 2024, ladite association pilote le plaidoyer en faveur de la révision et l’application de la loi spécifique de septembre 2016 portant sur la prévention, répression et protection des victimes des violences basées sur le genre. Il a rappelé que ladite loi comporte plusieurs innovations et améliorations permettant de renforcer la protection et la répression contre ces crimes. Cependant, M.Sakaganwa a précisé qu’il a été constaté que la mise en application de cette loi spécifique pose problèmes selon les techniciens du droit dont les magistrats.
La loi spécifique reste lacunaire
Dans le même ordre d’idée, les exposés des délégués du ministère en charge de la justice et de l’association des femmes juristes ont affirmé que le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour reconnaître que les VBG constituent une atteinte aux droits humains en général et aux droits des femmes en particulier. C’est pour cette raison qu’il a accepté qu’il y ait une mise en application de la loi spécifique de 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des VBG.Ils ont cependant reconnu que cette loi reste lacunaire du fait qu’elle doit se baser sur les articles du code pénal pour sa mise en application. Pour ce faire, ces intervenants demandent aux médias de relayer les messages des acteurs de lutte contre les VBG pour qu’il y ait une révision de la loi spécifique de 2016 afin d’avoir une même lecture de la répression des VBG par le législateur.
Les participants ont suggéré que le code pénal soit révisé pour intégrer les articles de la loi spécifiques afin de faciliter les techniciens du droit dans la répression des VBG.
Rose Mpekerimana