
M.Nsabayezu appelle les autorités et les investissementsprivés à sponsoriser le handisport pour qu'il soit développé comme les autres disciplines sportives
Le Comité paralympique du Burundi a initié le handisport comme cadre légal de promotion du sport chez les personnes vivant avec handicap. Qu’en est-il de l’état des lieux de ces jeux paralympiques au Burundi ? Eugène Nsabayezu, président du Comité paralympique du Burundi fait savoir que ces jeux connaissent une évolution considérable étant donné qu’il y a des sportifs burundais qui sont classés dans des compétitions paralympiques internationales. Il évoque également certains défis notamment le manque d’infrastructures suffisantes adaptées à la pratique du sport chez les personnes vivant handicap.
Comme le précise M. Nsabayezu, le Comité paralympique du Burundi date de 1996 et était sous l’appellation de « Fédération sportive des handicapés au Burundi. C’est à cette date que le premier jeu paralympique a vu le jour. Mais, plus tard en 2007, cette fédération a changé d’appellation pour être dénommée «Comité paralympique du Burundi», en vue de se conformer aux normes du Comité paralympique international et en devenir membre. Dès lors, il ne rate jamais les compétitions paralympiques internationales qui se tiennent tous les quatre ans. Parmi les disciplines paralympiques pratiquées, M. Nsabayezu cite le para-athlétisme, le sitting volleyball, le para-badminton, le goalball, etc. Il fait savoir que le Comité paralympique se prépare actuellement aux jeux paralympiques de Paris prévus en 2024. «Mais avant les jeux de Paris, nous allons d’abord participer aux jeux de la francophonie et aux jeux africains, tous prévus en 2023 », ajoute-t-il.
Le manque d’infrastructures adaptées, un défi
Malgré l’évolution enregistrée, le handisport fait face, jusqu’à maintenant, face à différents défis. Ici, M. Nsabayezu signale le manque d’infrastructures appropriées à la pratique du handisport. « Nous n’avons pas de terrains remplissant les normes pour telle ou telle autre discipline. Des fois, nous sommes obligés de pratiquer différentes disciplines sur un même terrain. A cela s’ajoute le manque de vestiaires et de toilettes appropriées pour tel ou tel autre handicap », déplore-t-il. L’insuffisance des moyens financiers se pose aussi. L’interlocuteur regrette le manque de sponsors : « Nous n’avons pas de partenaires financiers comme les autres fédérations, nous nous contentons seulement des subsides offerts par l’Etat », explique M. Nsabayezu.
Il lance un appelle vibrant aux membres du gouvernement et aux investisseurs privés à appuyer financièrement le handisport comme ils le font pour les autres disciplines sportives pour qu’il soit, lui aussi, développé.
Eric Sabumukama