Les Jeux olympiques sont une compétition multisports qui donne accès à la participation de plusieurs nations. Généralement, le Burundi affiche une faible participation à cet événement sportif mondial. Cette faible participation est liée à plusieurs facteurs selon l’analyse faite le jeudi 8 août 2024, par un spécialiste du sport et de la politique, Célestin Mvutsebanka, sur invitation de l’équipe des journalistes qui ont couvert les Jeux olympiques de Paris 2024, dans le cadre du projet de l’ambassade de France au Burundi, où il évoque le manque d’ entraîneurs qualifiés, le manque de moyens financiers, la non-préparation à l’avance, pour ne citer que cela.
«Ce n’est pas aujourd’hui qu’on remarque une performance ou une participation plus ou moins faible du Burundi aux Jeux olympiques ou aux autres compétitions internationales. Cette faible participation est liée à plusieurs facteurs dont les solutions devraient provenir de 5 groupes principaux qui doivent travailler en synergie, pour apporter des issus favorables. Premièrement, il y a la fédération qui doit jouer un rôle technique notamment en cherchant des entraîneurs hautement qualifiés ou en cherchant à les former s’il n’y en a pas. La fédération est appelée aussi à préparer les athlètes à temps. Deuxièmement, il y a le ministère ayant les sports dans ses attributions qui doit soutenir moralement et matériellement les athlètes. Troisièmement, il y a le Comité national olympique (Cno) qui doit se charger de suivre de près les athlètes, surtout quand ils ont accès à la bourse olympique. Quatrièmement, il y a le rôle incontournable que doivent jouer les sponsors dans le développement du sport, parce que ce sont eux qui doivent appuyer les efforts fournis au niveau de ces trois échelons déjà mentionnés. Ce sont les sponsors qui peuvent assurer la prise en charge financière, en construisant les infrastructures sportives ou en faisant d’autres sortes d’appuis. Enfin, il y a la communauté sportive qui apporte le soutien moral », a analysé M. Mvutsebanka, en indiquant que si ces précautions sont prises, cela permettra à l’athlète de bien représenter le pays.
Des défis majeurs sont à relever
Par rapport aux sept athlètes qui ont représenté le Burundi aux Jeux olympiques de Paris 2024, le spécialiste a relevé quelques défis auxquels ils ont été confrontés. « Sur 7 athlètes qui étaient en lice pour cette olympiade de 2024, 5 ont pu participer aux compétitions suite au fait que les deux autres étaient blessés. Ce défi est lié au fait que les athlètes ne parviennent pas à se préparer au préalable. Ce qui fait qu’ils ne soient pas capables de supporter les entrainements de dernière minute. Si un athlète prend suffisamment de temps pour se préparer physiquement et mentalement, rien ne l’empêcherait d’amener de bons résultats », a indiqué l’expert, en recommandant à ce que les moyens financiers soient disponibles à temps, pour faciliter la tâche aux athlètes et aux entraîneurs.
Il a enfin demandé au ministère en charge des sports, de prendre en charge les entraineurs des équipes nationales proposés par toutes les fédérations sportives, comme ils le font pour l’équipe nationale de football, afin d’alléger la fatigue des entraîneurs. Par conséquent, le Burundi trouvera beaucoup d’athlètes qui représentent le pays surtout dans les sports individuels. Il a demandé aussi à tout un chacun de s’impliquer, en appliquant la loi sur le sport, pour que ce domaine puisse se développer.
Olivier Nishirimbere